La pandémie a amené son lot de malheur et de précarité et un Québécois sur quatre vit de l’insécurité alimentaire, dit le député Vincent Caron qui a installé un frigo solidaire à l’arrière de son bureau de circonscription à Saint-Raymond pour aider les gens à se nourrir.
Le député a pris l’initiative d’installer un frigo-partage libre-service, le premier à Saint-Raymond avec le soutien de son équipe et la collaboration de la Table de concertation en sécurité alimentaire de Portneuf. «Mon équipe et moi travaillons sur ce projet depuis longtemps. C’est un projet qui me tenait bien à cœur», a déclaré M. Caron. Il utilise une petite remise derrière l’édifice qui abrite ses bureaux. Avec son équipe, il l’a réaménagée pour y installer un réfrigérateur et une étagère.
Le but des frigos solidaires est d’éviter le gaspillage alimentaire, mais aussi de lutter contre l’insécurité alimentaire. «J’ai découvert durant la campagne électorale la pauvreté qui pouvait régner dans certains secteurs de Portneuf et ça a augmenté avec le temps. Cette situation s’est exacerbée avec la COVID-19», a-t-il mentionné. Il est content de contribuer à sa manière à atténuer la situation.
Plusieurs de ces frigos solidaires naissent dans Portneuf. Cinq sont gérés par la table. On en retrouve à Sainte-Christine d’Auvergne, Saint-Alban, Saint-Casimir et Grondines en plus de celui chez le député. Un autre sera lancé à Saint-Raymond prochainement. «Malheureusement, ils sont très populaires. Les gens viennent les vider, mais s’ils les vident ce n’est pas par plaisir, mais parce qu’ils ont vraiment de la difficulté», déplore M. Caron. Sylvie Germain, chargée de projet de la table de concertation, rêve que chaque municipalité ait au moins un frigo solidaire. Selon elle, ils illustrent bien une nouvelle réalité. La pandémie a fait mettre la sécurité alimentaire au cœur des préoccupations alors que personne n’est à l’abri d’une épreuve.
Les frigos sont approvisionnés par les producteurs locaux et quelques supermarchés. On y retrouve des légumes, des œufs, des mets préparés et des produits secs. «Le frigo est pas mal plein et on va essayer que ce soit toujours comme ça», dit le député. La table de concertation en sécurité alimentaire ravitaille les cinq frigos deux fois par semaine. On invite aussi les citoyens à y déposer des denrées.
M. Caron exhorte les utilisateurs à ne prendre que ce dont ils ont besoin afin d’accommoder le plus grand nombre de personnes possible. Le frigo-partage est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h.
