Malgré les « revirements », la Biennale ouvre ses portes

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Par Denise Paquin
Malgré les « revirements », la Biennale ouvre ses portes
« Ice Islands », de Michelle Sirois Sylver, de Colombie-Britannique. Photo - Courtoisie

On voit, enfin, la lumière au bout du tunnel! La 9e Biennale internationale du lin de Portneuf (BILP) ouvre grand ses portes pour nous en offrir davantage.

Préparer cette exposition internationale en pleine pandémie a constitué un défi en soi. Mais le résultat est au rendez-vous. « Nous avons de belles œuvres, magnifiques! » lance avec enthousiasme Donald Vézina, directeur de Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines et président de la BILP

La sculpture de lin et d’osier « Le coeur des mains », œuvre de Stéphanie Jacques, Belgique, expose, à partir de fibres de lin, la flexibilité de la matière. Photo – Courtoisie

M. Vézina ne doute pas un instant que les œuvres des 20 artistes provenant de huit pays pourront rassasier les amateurs en manque d’arts visuels, de questionnements et d’étonnement artistique. Parmi eux se trouvent des artistes de la Belgique, des Pays-Bas, de la France et même une de la Lituanie. La peintre Michèle Bédard, de Saint-Raymond, et l’artiste multidisciplinaire Louis-Robert, de Saint-Casimir, représentent la région de Portneuf.

Son titre, « Revirements », donne à penser qu’il a été choisi expressément pour rappeler les bouleversements de la dernière année. Mais il n’en est rien. « Nous avions choisi le thème quelques mois avant le déclenchement de la pandémie », raconte-t-il. Il fait écho, en fait, aux bouleversements soudains qui surviennent dans la vie – la mort d’un être cher, par exemple –, sur la planète, tels les changements climatiques, ou encore à ceux, inattendus, qui surgissent en pleine création artistique.

Confinés dans leur atelier, les artistes ont répondu à l’appel prémonitoire par des œuvres témoignant de ces bouleversements, tandis que d’autres ont préféré rappeler les beautés de ce monde.

« Les séquelles de la pandémie ont aussi marqué la préparation de la Biennale », souligne Donald Vézina. Impossible d’accueillir en résidence les deux artistes portugaises attendues dans le cadre du partenariat avec Contextile, de Guimarães. La fermeture des frontières a aussi rendu impossible d’inviter les artistes étrangers à venir mettre eux-mêmes leur œuvre en place. Il y a eu beaucoup d’échanges de courriels, indique M. Vézina. Impossible, enfin, de lancer l’événement en bonne et due forme le 19 juin.

La majorité des œuvres, dont une extérieure, sont installées au Vieux Presbytère et au Moulin de La Chevrotière. Deux autres pourront être vues à l’église de Deschambault.

Pour la deuxième fois, les organisateurs de la Biennale ont réservé une place à la relève à l’ancien presbytère de Grondines. Les jeunes créateurs devaient s’inspirer de la devise de la municipalité de Deschambaut-Grondines, « Le fleuve en partage », pour réaliser une recherche technique sur le lin.

Pour l’instant, compte tenu des restrictions en vigueur, aucun événement d’envergure n’est au programme à l’exception d’un colloque en septembre sur le patrimoine des arts textiles et la technologie.

 

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