Des déchets biomédicaux traités à Saint-Raymond

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Par Alain Turgeon
Des déchets biomédicaux traités à Saint-Raymond
Le président David Laflamme prend l’engagement de devenir un fleuron de Portneuf et un chef de file dans le domaine au Québec. Photo – Alain Turgeon

DBM Environnement fraîchement installée à Saint-Raymond veut révolutionner le traitement des déchets biomédicaux.

Avec un investissement privé de plus de 3 millions de dollars, DBM Environnement a acquis une technologie novatrice propre et écologique pour effectuer la destruction des déchets de type médical.

Le président et fondateur, David Laflamme, a constaté que le marché du traitement des déchets biomédicaux est «sous l’emprise de compagnies américaines» et que la destruction des matières contaminées est effectuée par le traitement à la vapeur à très haute température (autoclave). Cette technique génère une quantité importante d’eau souillée et émet de fortes odeurs. «Pour moi, une méthode innovante et écologique s’imposait», a-t-il dit lors de l’inauguration de son entreprise le 27 mai.

Selon M. Laflamme, DBM Environnement est la première et la seule entreprise québécoise offrant une solution globale et sécuritaire de gestion des déchets auprès des organisations utilisant des seringues et autres équipements médicaux.

L’usine de près de 8000 pieds carrés construite dans le parc industriel no 2 de Saint-Raymond est conforme aux exigences du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour ce secteur d’activité, souligne M. Laflamme.

Le président a choisi d’investir dans l’équipement Ecosteryl 250 pour le traitement du matériel souillé. Cette technologie européenne exclusive à DBM Environnement en Amérique du Nord vient révolutionner les méthodes actuellement utilisées, affirme M. Laflamme. Cette machine fonctionne à l’électricité seulement, ne requiert pas d’eau potable, ne dégage aucune émanation et réduit de 80 % le volume des déchets à leur sortie du processus de décontamination. M. Laflamme souhaite trouver un moyen de valoriser les 20% restants dans un proche avenir.

La technologie qui vient de la Belgique a été éprouvée dans plus de 60 pays depuis une quinzaine d’années, dit M. Laflamme. Les déchets médicaux sont broyés, puis passent à travers 12 fours à micro-ondes industriels avant d’être cuits à 130 degrés pendant une heure assurant une désinfection totale. Les résidus sont considérés comme des déchets résidentiels et peuvent être enfouis, explique-t-il.

L’équipement peut traiter 250 kg de matières souillées à l’heure. L’entreprise en phase de démarrage en traite environ 150 kg. Elle a obtenu le contrat du CIUSSS pour traiter les déchets biomédicaux du centre de vaccination à Saint-Raymond. Elle a aussi conclu des ententes d’exclusivité avec une coopérative de vétérinaires et une association d’acupuncteurs.

DBM est la seule entreprise entièrement québécoise qui se spécialise dans la cueillette, le transport sécuritaire et le traitement écologique des déchets biomédicaux, pharmaceutiques, des médicaments périmés ou invendus et de documents confidentiels.

En cette période de crise sanitaire mondiale, DBM Environnement arrive à point nommé et répond au souhait du gouvernement en matière d’autonomie économique, dit son président. Il veut redéfinir le marché du traitement des déchets biomédicaux. La concurrence est bien implantée, mais selon le député Vincent Caron, M. Laflamme a mis le pied dans la porte en obtenant ce contrat avec le CIUSSS. L’entrepreneur attend maintenant les appels d’offres pour l’octroi de contrats.

David Laflamme, Michelle Alarie et leur fils Charles-David ont inauguré DBM Environnement avec le député fédéral Joël Godin, le député provincial, Vincent Caron, et le maire de Saint-Raymond, Daniel Dion. Photo – Alain Turgeon
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