Malgré la pandémie, c’est mission réussie pour le premier programme de résidences artistiques de Culture Saint-Casimir. L’initiative en cours au Théâtre des Grands Bois depuis février et qui se terminera en juin a permis à quatre projets de se concrétiser.
« On aimerait renouveler, car ce projet représente une nouvelle porte ouverte pour nous !, déclare la coordonnatrice de l’organisme, Chloé Zollman. Je retiens de cette expérience le bonheur des artistes de pouvoir se concentrer sur le travail de création à l’extérieur de chez eux. La programmation de Culture Saint-Casimir était surtout axée sur la musique jusqu’à maintenant, mais avec les résidences artistiques, nous avons intégré d’autres disciplines. »
L’initiative lancée en décembre dernier avait pour but d’attirer des propositions diversifiées en région, en stimulant la création, l’innovation et l’audace artistique. Plus d’une vingtaine de projets ont été déposés dans une multitude de disciplines – danse, musique, théâtre, arts littéraires, arts multidisciplinaires, arts visuels – parmi lesquels quatre ont finalement été retenus. Le programme de résidences a vu le jour grâce à une combinaison de facteurs.
« On y pensait depuis longtemps, mais on n’avait pas les ressources nécessaires jusqu’ici. La pandémie nous a incités à aller de l’avant et nous avons obtenu le financement qu’il nous fallait. Même si cette première édition s’est tenue en mode mineur à cause du contexte, tout le monde s’est montré satisfait », note Mme Zollman, qui indique que Culture Saint-Casimir misait d’abord et avant tout sur des projets ayant une forte résonance dans la communauté.
De Chavigny à Marie-Ève Huot
En février, le Théâtre des Grands Bois a reçu le nouveau trio portneuvois formé de Martin Lizotte, Jasmin Cloutier et Martin Bournival. Des compositions originales et improvisations inspirées du moment présent étaient alors à l’honneur. La Thuribienne Jacinthe Dubé a par la suite investi les lieux pour travailler à la création de L’adieu de la mariée, un spectacle au cours duquel des histoires chantées amènent le public dans un univers théâtral et poétique.
« Pour le Collectif Interstices, la résidence de Saint-Casimir a été l’occasion de rencontrer des membres de la communauté pour échanger sur les réalités liées aux bars de danseuses qui existaient en milieu rural à une époque pas si lointaine », explique la coordonnatrice, qui composait elle-même le collectif à titre de musicienne. Elle était accompagnée de Gabrielle Bélanger (artiste visuelle), Angélique Amyot (artiste en danse) et Marie-Pier Landry (poète).
Codirectrice de la compagnie de théâtre Le Carrousel et originaire de Montréal, Marie-Ève Huot a quant à elle entamé une résidence d’écriture en avril en vue de préparer un spectacle pour adolescents autour du thème de l’isolement et de la solitude. Trois rencontres ont été prévues avec des jeunes de l’école secondaire de Saint-Marc-des-Carrières pour échanger au sujet de la thématique choisie, recueillir du matériel sensible et se mettre à leur diapason.
Les vendredis sains
« Le Théâtre des Grands Bois était inutilisé et a été rénové récemment; nous avions envie d’occuper l’espace ! En temps de pandémie, peu d’endroits sont ouverts aux artistes. En ce qui concerne les prestations devant des spectateurs, une entente a été prise pour que des participants aux résidences puissent se produire cet été dans le cadre des vendredis sains, une initiative en marge du premier marché public de Saint-Casimir », conclut Chloé Zollman.
