Les profs de Portneuf en grève le 14 avril

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Par Alain Turgeon
Les profs de Portneuf en grève le 14 avril
Les enseignants ont dénoncé le manque d'ouverture du gouvernement à leurs priorités en brandissant une banderole à Pont-Rouge le 1er avril. Photo - Facebook SEP

Les trois syndicats représentant le personnel de l’éducation dans Portneuf ont sonné l’alarme mercredi pour signifier au gouvernement qu’il était temps de prendre soin des services publics et de ceux qui y travaillent et les enseignants exaspérés par l’absence de résultats satisfaisants aux tables de négociation seront en grève entre minuit et 9 h 30 le 14 avril.

Il s’agit d’une première grève de courte durée, selon la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), à laquelle est affilié le Syndicat de l’enseignement de Portneuf. Les enseignants de Portneuf se joignent à ceux de 57 autres centres de services scolaires de la province.

Selon la CSQ, cette courte grève a pour but de perturber l’administration scolaire tout en minimisant les répercussions sur les services éducatifs.

Les enseignants du Québec sont sans contrat de travail depuis plus d’un an. Ils réclament des améliorations significatives dans leur quotidien, notamment par une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et moins de précarité, a rappelé la présidente de la FSE-CSQ Josée Scalabrini, dans un communiqué.

Le gouvernement Legault a bonifié ses offres aux 550 000 employés des secteurs de la santé, de l’éducation et de la fonction publique, mais une partie de cette augmentation dépendra de la performance de l’économie. La nouvelle proposition est loin de satisfaire les syndicats.

L’offre déposée le 31 mars prévoit des hausses salariales de base de 5% sur trois ans. Si l’économie se porte bien, les employés du secteur public pourraient toucher 4,1 milliards de dollars en augmentation de salaire. C’est presque un milliard de plus que la proposition précédente.

Concert de klaxon

Les trois syndicats de Portneuf ont passé leur message lors d’une manifestation bruyante le 31 mars et ont aussi invité la population à klaxonner pour démontrer son soutien à l’éducation et au personnel «qui tient le système à bout de bras». Cette journée marquait un an depuis l’échéance des conventions collectives.

Selon la présidente du Syndicat de l’enseignement de Portneuf, Isabelle Paulin, les négociations sont au ralenti, le gouvernement ne déroge pas de son cadre financier et il manque d’ouverture aux solutions amenées par le personnel. «L’éducation est un investissement, il est temps d’y voir», a-t-elle déclaré.

L’attraction et la rétention du personnel sont des enjeux majeurs en éducation, affirme Louise Paquin, qui est présidente de la section locale 1340 du Syndicat canadien de la fonction publique qui représente le personnel de soutien. Il faut, selon elle, donner des conditions gagnantes pour que les écoles fonctionnent mieux et que les élèves aient les services auxquels ils ont droit.

La présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de la région de Québec, Chantal Pellerin, souligne qu’il est difficile de conserver les professionnels à l’emploi des centres de services scolaires quand les conditions de travail sont meilleures dans le secteur privé.

Le SEP représente 650 enseignants et la section locale 1340 du SCFP regroupe plus de 500 travailleurs du Centre de services scolaire de Portneuf tandis que le SPPREQ représente plus de 800 professionnels de l’éducation, répartis dans cinq centres de services scolaires et une commission scolaire anglophone de la région de Québec.

 

 

 

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