«Ma cabane à la maison»: pour sauver la saison des érablières qui offrent des repas

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
«Ma cabane à la maison»: pour sauver la saison des érablières qui offrent des repas
Manon Brazeau invite les Portneuvois à encourager les cabanes à sucre en se procurant leurs boîtes-repas. Photo – Denise Paquin

Pour une deuxième année de suite, en raison de la pandémie, des milliers de Québécois se priveront de leur traditionnel repas à la cabane à sucre. Pour leur sucrer le bec, 70 acériculteurs, dont trois de la région de Portneuf, amèneront leur cabane chez eux dans les boîtes-repas «Ma cabane à la maison».    

«C’est fou, c’est fou ! C’est merveilleux ! Les gens ont compris le message !» s’est exclamé Manon Brazeau, propriétaire de La Sucrière, à Deschambault-Grondines, contactée jeudi dernier.

Trois jours seulement après le lancement du site du regroupement «Ma cabane à la maison», les appels affluaient, confirmant l’engouement des Portneuvois pour la formule imaginée par Stéphanie Laurin, une acéricultrice de la région des Laurentides.

Manon Brazeau, qui est aussi présidente de la Table de concertation agroalimentaire de Portneuf, affirme que l’objectif est de combler les amateurs de repas de cabane tout en aidant les acériculteurs propriétaires de salles à manger à se maintenir à flot.

La fermeture des salles à manger le 22 mars 2020 a fait mal aux acériculteurs. «On était prêts pour commencer les repas, dit Manon Brazeau. On le savait, en décembre, que ce serait le cas encore cette année. On s’en doutait.»

40 cabanes à sucres avec salle à manger ont fermé définitivement au Québec

Fermer deux années de suite annonçait une catastrophe. D’ailleurs 40 des 200 cabanes à sucre du Québec qui offrent des repas ont fermé définitivement leurs portes en raison de la pandémie, indique Manon Brazeau. Elle n’était pas en mesure de dire combien ont choisi cette voie dans Portneuf.

«On se dit que si on va chercher un 30%, 40% de revenus, on va être bien heureux parce que ce qu’on veut c’est être encore là l’année prochaine pour offrir le service», ajoute l’acéricultrice.

L’an dernier, elle a vendu des produits de l’érable et s’est essayée à vendre ses propres boîtes-repas. «J’en ai fait des commandes pour emporter l’an passé et ça faisait pitié. On ne sait pas trop comment faire ça. Cette année, c’est professionnel ce qu’on offre», explique-t-elle.

Trois cabanes dans Portneuf

Le site Internet Ma cabane à la maison permet de trouver 70 cabanes à sucre qui offrent des boîtes-repas de cabane pour deux, quatre ou huit convives. En quelques clics, on peut trouver une cabane, un menu, le mode de livraison, une date de livraison ou de cueillette et payer le tout par carte de crédit.

Dans Portneuf, la Cabane à sucre Chabot et la Cabane à sucre Leclerc, toutes deux à Neuville, offrent elles aussi leurs produits dans le site Internet. Les trois cabanes de Portneuf offrent le ramassage dans une, voire cinq Metro, et les deux de Neuville proposent la livraison.

La chaîne Metro s’est associée au service de boîtes-repas pour offrir le ramassage en supermarché.

«Chaque érablière a fait son menu et conserve son identité. On va chercher chacun ce qu’on aime», dit Manon Brazeau qui, elle, a inclus trois produits locaux dans son forfait. Le prix varie selon la cabane et le nombre de portions.

Manon Brazeau tient à souligner que d’autres érablières de la région offrent le service de boîtes pour emporter sans être affiliées à Ma cabane à la maison. Il suffit de s’informer si le service existe auprès de sa cabane à sucre favorite.

Pour plus d’information, consulter www.macabanealamaison.com.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires