L’effet de la pandémie semble moindre que prévu pour les élèves de Portneuf. Le taux d’échec a augmenté de 2% à 7% selon la matière au secondaire alors qu’il a atteint 20% au Québec.
Il y a très peu de variations au primaire et dans les trois premières années du secondaire, affirme le directeur des services éducatifs du Centre de services scolaire de Portneuf, Jacques Moffette, mais c’est plus difficile pour les élèves de 4e et 5e secondaire. «Il n’y a rien de dramatique. On croit bien que c’est récupérable», a-t-il précisé.
Selon M. Moffette, l’enseignement à distance une journée sur deux au 2e cycle du secondaire est un des facteurs qui pourraient expliquer la baisse des taux de réussite en 4e et 5e secondaire. On est loin du double du taux d’échec comme dans d’autres Centres de services scolaires. La baisse du taux de réussite est en baisse de 3% à 4 % en 4e et 5e secondaire. Ces variations étaient observées même hors du contexte de la pandémie, affirme-t-il.
Les élèves de Portneuf s’en tirent mieux qu’ailleurs en province. L’Association québécoise du personnel de direction des écoles constate des taux d’échec qui oscillent entre 20 % et 25 % dans certaines matières au secondaire durant la première partie de l’année scolaire. Le ministre de l’Éducation parle plutôt 16% en français et 20% en mathématiques.
Selon M. Moffette, le taux de réussite est aussi à la baisse en français et en mathématiques et est dans la moyenne des dernières années en histoire avec 80%. Il y a même eu une faible amélioration en sciences. Le taux de réussite en français de 4e secondaire est de 74%, en baisse de 5%, et de 84% en 5e secondaire. Il y a une baisse en mathématiques en raison de la formation des groupes bulles, précise-t-il. Dans certains parcours, il y a des écarts de 15%. Le taux est passé de 90% à 75% alors que dans un autre, il a baissé de 5%.
Les enseignants ont fait une mise à niveau en début d’année et ont ciblé les apprentissages essentiels dans l’évaluation, dit M. Moffette pour expliquer ces résultats. «Ce n’est pas sans effort ces résultats-là, dit-il. «On voit toute la contribution des enseignants et des services complémentaires dans le contexte des classes qui ont dû fermer. Il faut aussi garder la motivation de l’enseignement à distance.»
«Cela n’empêche pas que les élèves ont des besoins. On sait que c’est une année exceptionnelle et qu’il y a toujours du rattrapage à faire.» Selon le directeur des services éducatifs, «c’est préoccupant» parce que derrière les statistiques, il y a des jeunes qu’il faut aider alors qu’ils étaient habituellement en réussite.
«On est quand même encouragés», dit M. Moffette. Le ministère de l’Éducation a ciblé les apprentissages pour permettre aux élèves de passer à un niveau supérieur en ayant les connaissances nécessaires. Le tutorat va se mettre en place et le ministre a annoncé que le premier bulletin vaudra 35 % de la note finale et le deuxième vaudra 65 %.
