Au moment où plane la possibilité d’une grève des enseignants de cinq jours dans certaines régions, les profs de Portneuf sont très partagés et ne souhaitent pas faire la grève pour l’instant, mais ils seront solidaires avec leurs collègues de la CSQ.
Les négociations avec le gouvernement sont au point mort et la Fédération des syndicats de l’enseignement auquel est affilié le Syndicat de l’enseignement de Portneuf (SEP) évalue la situation en prenant les mandats de grève. Des votes sont en cours.
Les enseignants de Portneuf ont rejeté à 52% le mandat de grève et le vote de ralliement a été accepté à 58%, rapporte la présidente du SEP, Isabelle Paulin. Par contre, si leurs collègues de la CSQ exercent leur mandat de grève, ils seront solidaires et l’exerceront avec eux, a-t-elle précisé.
Selon Mme Paulin, les enseignants sont toutefois unanimes sur le fait que leurs conditions de travail et les conditions d’apprentissage des élèves doivent être améliorées de façon significative et qu’il n’est pas question d’accepter une entente à rabais, même dans le contexte de la pandémie. «Il est plus que temps que l’éducation soit une véritable priorité pour le gouvernement», dit-elle.
Les enseignants de Portneuf ont voté à 97% contre une offre jugée «méprisante» que leur a présentée le gouvernement au printemps 2020. Les enseignants demandent des améliorations sur la composition de la classe et les services aux élèves en difficulté, une tâche supportable, une reconnaissance de leur profession à sa juste valeur et une réduction du niveau de précarité et de meilleures conditions d’insertion professionnelle pour garder le personnel enseignant.
«La semaine des enseignants (en cours) serait un bon moment pour que le gouvernement démontre enfin sa bonne foi aux tables de négociations», conclut Isabelle Paulin.