La COVID-19 vient déranger la démarche de consultation sur les projets de règlement qui autoriseraient la construction d’immeubles en hauteur en bordure du fleuve à Neuville.
L’assemblée publique de consultation qui devait se dérouler le 18 janvier n’a pas eu lieu en raison des mesures sanitaires et la ville prolonge la consultation écrite jusqu’au 2 février.
La ville a déposé deux projets de règlement (104-33 et 104-34) qui permettraient la construction d’un immeuble de condos locatifs et commerces près de la marina et d’une résidence pour personnes âgées de 25 logements à quelques centaines de mètres plus à l’ouest sur les rives du fleuve.
Une centaine de citoyens ont manifesté le 6 décembre pour demander une refonte complète des projets de construction. Les manifestants ne s’opposent pas aux buts des projets qui répondent aux besoins des citoyens, mais condamnent la hauteur, l’architecture et l’impact sur la vue sur le fleuve. Ils sont surpris que le maire embarque dans des projets comme ceux-là alors qu’il est président de l’Association des plus beaux villages du Québec. Les opposants ont proposé de construire ce qu’ils appellent des «monstres» ailleurs dans la municipalité où ils n’auraient aucun impact visuel pour les citoyens.
Le maire Bernard Gaudreau rétorque que tous les citoyens qui ont un projet peuvent le présenter à la ville. Selon lui, il est trop tôt pour que le conseil municipal se prononce. «Nous sommes toujours dans la démarche de consultation publique», dit le maire, qui s’attendait à de l’opposition. «Les gens ont leur opinion, c’est correct, ça fait partie de la démarche», poursuit-il. Un rapport sur la consultation publique sera déposé le 8 février au conseil.
Le maire s’explique toutefois mal que les citoyens s’étonnent de la construction d’une résidence pour personnes âgées. Selon lui, le projet est dans l’air depuis son élection en 2009. «Bien des organismes publics croient au projet», souligne-t-il. Hydro-Québec a vendu le terrain à bon prix parce que le projet est communautaire et la Société d’habitation du Québec (SHQ) a accepté de financer la construction de la résidence. Selon la ville, la nouvelle résidence s’intègre au cadre bâti existant et vise à conserver des vues pour les habitations existantes.