C’est dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre que nous reculerons les horloges d’une heure. Et ce serait peut-être la dernière fois si le Québec emboîtait le pas de l’Ontario.
Même si on y gagne une heure de sommeil, ce retour à l’heure normale de l’Est signifie que la noirceur arrive plus rapidement en fin de journée.
Or, ce changement d’heure pourrait-il disparaître au Québec ? Lors d’un récent point de presse, le premier ministre François Legault s’est dit «ouvert» à étudier une proposition pour le maintien de l’heure avancée toute l’année dans la province voisine, l’Ontario.
L’idée d’abolir le changement d’heure continue de faire son chemin au Canada. Après le Yukon, qui ne change plus l’heure depuis cette année, l’Ontario a déposé un projet de loi pour cesser le changement d’heure et conserver l’heure d’été (heure avancée de l’Est). Le projet de loi a franchi dernièrement l’étape de la deuxième lecture. La province voisine fera ce changement à la condition que le Québec et l’État de New York l’acceptent ; le premier ministre François Legault s’est dit ouvert à l’idée. Au Canada, la Saskatchewan et l’Est de la Colombie-Britannique ne changent pas l’heure. Par contre, l’Alberta a rejeté un projet allant dans ce sens en 2017.
Seulement le tiers des pays de la planète adhèrent au changement d’heure. Ce nombre est en diminution constante, car les inconvénients de cette pratique surpassent les avantages, soulignait récemment la sociologue Valérie Harvey, qui milite pour l’abolition du changement d’heure au Québec, dans une entrevue à Radio-Canada.
Des études auraient démontré que le changement d’heure augmente les accidents de voiture, les risques d’accidents vasculaires cérébraux, cause de l’insomnie et du stress.
De plus, avec l’éclairage généralisé, la raison pour laquelle l’heure avait été devancée en 1916, afin de gagner une heure d’ensoleillement le soir pour le travail, ne tient plus.
