La lutte : du ring au balado

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Par Denise Paquin
La lutte : du ring au balado
Le lutteur de Saint-Casimir Matt Falco s’entretient avec Tanya Beaumont dans le premier épisode du balado «D’la troisième corde». Photo - Facebook

Pendant que les lutteurs attendent toujours de remonter dans le ring, les amateurs peuvent reprendre contact avec leurs vedettes en écoutant le balado «D’la troisième corde». Le premier épisode est consacré à Matt Falco, le lutteur-brasseur de Saint-Casimir.

Habituellement confinés aux arénas et aux centres communautaires, les lutteurs de la NSPW (North Shore Pro Wrestling) ont même pris d’assaut le Diamant de Québec, du metteur en scène Robert Lepage, l’automne dernier. «Il y avait vraiment un engouement. Ça marchait fort, puis tout est arrêté. En raison de la COVID, pour les amateurs, il y a rien du tout», déplore Tanya Beaumont, chroniqueuse culturelle à Radio-Canada et MAtv et réalisatrice du balado.

C’est son intérêt pour les artistes de Québec qui l’a amenée près du ring. «Dans les 10, 12 dernières années, ça s’est beaucoup développé», constate-t-elle en entrevue.

Mme Beaumont a toutefois noté que malgré cette montée «assez spectaculaire», la lutte n’était pas vraiment connue dans le public. «Chaque fois qu’on en parlait, il fallait toujours expliquer c’est quoi la lutte, toujours redire qu’il y avait un engouement, que c’était des personnages, qu’on savait que c’était arrangé, mais jamais on allait en profondeur ou on ne parlait de ceux qui la faisaient. Moi, j’avais envie de faire ça», raconte-t-elle.

C’est ainsi qu’est né «D’la troisième corde», un balado dédié à la lutte et aux lutteurs. «On parle vraiment de la lutte. On va sur les dessous, comment ça fonctionne», dit Tanya Beaumont.

«La lutte est un sport-spectacle», affirme la chroniqueuse. C’est aussi l’opinion de son premier invité, le lutteur Matt Falco, qui entre deux galas à Québec et dans Portneuf travaille sous le nom de Mathieu Tessier à la microbrasserie Les Grands Bois, à Saint-Casimir.

«Je sais qu’ils veulent être reconnus comme des artistes, parce que c’est un spectacle parce qu’il y a une mise en scène, des personnages, c’est scripté. Il y a tout ça et finalement c’est juste parce que c’est très physique, ce sont des gars en forme, comme il faut l’être pour le cirque. Donc, on peut dire que c’est un sport-spectacle. C’est un mot utilisé depuis assez longtemps», explique Tanya Beaumont.

Dans les autres épisodes, les amateurs feront successivement connaissance avec Benjamin Tull, les Wonder Boys, deux gars de 20 ans qui préparent la relève, Stephen Sullivan, Michel Plante, Marko Estrada, Klode Maloon et Matt Angel.

Dans l’épisode 4, le promoteur Steve Boutet raconte l’évolution de la NSPW née à Pont-Rouge en 2008. Il est aussi question de la COVID-19. «Steve Boutet a fait toutes les démarches pour la santé publique. Il dit : “On est un peu tombés dans une craque. On n’est pas un sport, pas un sport de combat. Même s’il y a la même proximité, ça reste un spectacle.” Lui se bat vraiment beaucoup pour que ça puisse recommencer», affirme Mme Beaumont.

La première saison du balado «D’la troisième corde» compte 8 épisodes, qui sont tous disponibles. Leur auteure a déjà le projet d’en produire un second. Le balado est accessible sur toutes les plateformes de podcast pour écoute et abonnement : Apple Podcast, Spotify, Google Podcast et dlatroisiemecorde.com.

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