Le film «Nadia, Butterfly», mettant en vedette la nageuse originaire de Pont-Rouge Katerine Savard, prendra l’affiche le 18 septembre au Cinéma Alouette à Saint-Raymond.
Katerine Savard est la première à se réjouir de cette diffusion dans Portneuf, car sa famille élargie habite toujours dans la région. Elle espère que le public va aimer le film qui, contre toute attente, a été retenu en sélection officielle au Festival de Cannes 2020.
«Nadia, Butterfly» sera en salle au Québec à partir du 18 août, deux jours après sa première mondiale au Festival de cinéma de la ville de Québec, en version virtuelle cette année.
Katerine Savard reconnaît que de voir son visage affiché en gros plan sur la façade des cinémas partout au Québec ne faisait pas partie de ses plans.
C’est le hasard qui l’a amenée devant les caméras. «Je n’avais jamais pensé faire du cinéma et je ne connaissais pas le réalisateur, Pascal Plante, qui m’a appelé pour une audition», nous a-t-elle raconté le 25 août, alors qu’elle terminait une tournée de promotion à Québec.
Pascal Plante, lui-même un ancien nageur, cherchait quelqu’un pour le conseiller. Finalement, il a tellement apprécié Katerine qu’il lui a confié le premier rôle. D’autres athlètes, dont Arianne Mainville, une amie de Katerine, font aussi partie de la distribution de ce drame. Le comédien Pierre-Yves Cardinal leur donne la réplique.
Le réalisateur explore ce qui se passe dans la tête d’une nageuse de haut niveau lorsqu’elle s’apprête à prendre sa retraite du sport. Nadia se retire de la compétition après avoir participé aux Jeux olympiques. Mal préparée, après avoir fait tant de sacrifices, elle dérape, mais elle doit définir son identité en dehors du sport.
Katerine Savard a adoré son expérience devant la caméra. Même sans avoir jamais suivi de cours, elle a trouvé assez facile de se mouler à son personnage.
«C’était facile pour moi de me mettre dans sa peau. Je sais qu’un jour ma retraite va arriver. J’avais juste à me projeter sur ma propre carrière, sur mes questionnements», raconte la nageuse âgée de 27 ans.
«Rien ne va changer ma peine, prévoit-elle. La natation a été toute ma vie, c’est elle qui m’a définie.» En plus de forger son corps et sa personnalité, la natation l’a fait voyager aux quatre coins du monde et lui a fait connaître des centaines de gens au fil des entraînements, des compétitions, des conférences et des formations de jeunes nageurs de la relève.
«J’ai vécu tellement d’émotions ! J’ai l’impression que ma vie va être plate après. J’ai besoin d’une vie atypique. Je déteste la routine. J’ai aimé le tournage pour ça», dit Katerine. Elle pourrait suivre des cours d’art dramatique si la réception du film est bonne.
L’école et Tokyo
Dans son personnage de Nadia, Katerine Savard a pu nager dans les installations des Jeux olympiques de Tokyo. Si la pandémie n’avait pas éclaté, elle s’y serait peut-être élancée pour vrai en juillet. Ce n’est que partie remise pour 2021.
La nageuse a repris l’entraînement quotidien avec le CAMO. «Le plus gros défi c’est de rester motivée, car il n’y aura aucune compétition avant janvier», dit celle qui a remporté une médaille de bronze aux JO de Rio en 2016.
Katerine a également amorcé dans une école de Parc-Extension, à Montréal, le dernier de ses stages qui la mènera à l’obtention de son baccalauréat en enseignement primaire et préscolaire. Elle dit adorer enseigner à ces jeunes aux origines diverses. Plusieurs écoles voulaient la recruter dans leur équipe, révèle la Pontrougeoise qui peut au moins tabler sur cette deuxième carrière lorsqu’elle aura pris sa retraite du bassin olympique.
On peut voir la bande-annonce du film avec le lien suivant :