Pour répondre aux directives du gouvernement Legault, le CIUSSS de la Capitale-Nationale assignera un responsable dans chacun des six centres d’hébergement et de soin de longue durée (CHSLD) de la région de Portneuf en prévision de la prochaine vague de COVID-19, même si aucun cas n’y a été rapporté le printemps dernier.
Durant la crise, le premier ministre François Legault s’était dit surpris qu’il n’y ait pas de patron dans plusieurs CHSLD. Le gouvernement du Québec a dévoilé son plan d’action en prévision d’une 2e vague de COVID-19 le 18 août. En tête de liste, la présence d’un gestionnaire pour chaque CHSLD.
Selon l’agent d’information au CIUSSS, Mathieu Boivin, quatre CHSLD portneuvois comptent déjà un gestionnaire exclusif tandis que deux autres se partagent un responsable. «Cette situation sera rectifiée à très court terme», répond-il par courriel.
Le gouvernement a appris de la première vague de la pandémie et en a tiré des leçons, dit le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. Le réseau de la santé a jusqu’au 30 septembre pour se préparer à une deuxième vague.
L’affichage de postes dans les CHSLD de Portneuf devait se faire à partir de la dernière semaine du mois d’août et des responsables seront nommés sur une base intérimaire jusqu’à ce que les embauches nécessaires soient finalisées, ajoute M. Boivin.
« Il est indéniable que les personnes aînées du Québec, particulièrement en milieux d’hébergement, ont été les plus durement touchées par la pandémie. En vue d’une éventuelle deuxième vague, nous mettons tout en œuvre pour protéger nos aînés et nos personnes vulnérables et assurer que les proches aidants seront en mesure de remplir leur rôle essentiel à leurs côtés», a commenté la ministre responsable des aînés et des proches aidants, Marguerite Blais, dans un communiqué
Le plan d’action s’articule autour de neuf axes d’intervention. Outre la nomination de gestionnaires et l’ajout de préposés dans les CHSLD, le gouvernement veut interdire la mobilité de la main-d’œuvre, maintenir un accès sécuritaire pour les proches aidants, assurer l’approvisionnement en équipement de protection individuelle et réduire les délais du processus de dépistage.
Le dévoilement de ce plan s’accompagne de l’annonce de 106 M$ octroyés à la Santé publique pour embaucher des ressources humaines et acquérir des ressources matérielles. Grâce au recrutement d’environ 1000 équivalents temps complet, les établissements régionaux auront notamment une meilleure capacité à retracer rapidement les cas de COVID-19, à prévenir et à gérer les éclosions dans les différents milieux et à coordonner l’administration d’un éventuel vaccin.