Même si le confinement dû à la COVID-19 a décuplé l’intérêt pour le jardinage, les belles réalisations des Portneuvois ne pourront être mises en valeur cette année par la Route des fleurs.
La Société d’horticulture et d’écologie de Portneuf (SHEP) s’est résolue à mettre une croix sur la 20e édition de son gala annuel, événement qui récompense les améliorations des municipalités et des particuliers.
«Tout est sur la glace pour le moment», indique le président de la SHEP Rolland Hamel. «Je ne vois pas la possibilité de faire la Route des fleurs avec chacun son automobile. Ce n’est pas très écolo comme fonctionnement», ajoute-t-il. Ce ne serait pas un bon signal pour un organisme qui prône l’écologie depuis 27 ans.
Conférences mensuelles, formations avec des spécialistes, voyage horticole dans Charlevoix, toutes ces activités ont été annulées. Rolland Hamel a une pensée spéciale pour les projets scolaires : «Nous avons des écoles qui se dirigeaient vers la culture de différents légumes dans des jardins ou des serres», dit-il, soulignant que la SHEP a fait don d’outils offerts par Garant aux élèves de Saint-Marc-des-Carrières.
Il ne reste donc plus aux amateurs qu’à plonger les mains dans la terre et à mettre en pratique les conseils reçus au fil des ans lors des événements organisés par la Société.
Rolland Hamel encourage d’ailleurs les Portneuvois «à participer à toute formation qui permettra de vivre ce moment de notre vie appelé pandémie». Pour la Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec (FSHEQ), «la pratique de l’horticulture est l’un des moyens de revenir à une vie normale et d’assurer leur santé tant physique que mentale». La Fédération a même mis sur pied les premières Journées québécoises de l’horticulture en mai pour promouvoir l’activité.
«La situation actuelle est propice à ramener les gens aux choses aussi simples que de se nourrir à partir de son propre travail, apprendre aux jeunes qu’il faut un minimum de travail avant que les fruits et légumes arrivent dans son assiette, et quoi de plus reposant de travailler le sol au chant des oiseaux», conclut le président de la SHEP.
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