Seuls à payer les stationnements

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Par Alain Turgeon
Seuls à payer les stationnements
Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a ouvert les barrières à l’entrée des stationnements pour donner accès gratuitement aux visiteurs. Photo - Archives

Les anges gardiens de Portneuf pestent parce qu’ils doivent payer leur stationnement dans les établissements de santé alors que les patients et les gens venus leur prêter main-forte y ont accès gratuitement.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a ouvert les barrières à l’entrée des stationnements pour donner accès gratuitement aux CLSC de Donnacona et de Saint-Marc-des-Carrières et à l’hôpital régional à Saint-Raymond. Le tarif est aussi aboli dans les CHSLD sauf pour les travailleurs de la santé qui y travaillent. Certains auraient même reçu des contraventions.

«C’est injuste et inéquitable», dénonce le représentant du secteur Portneuf au Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale CSN, Michel Tessier. La situation est la même partout sur le territoire du CIUSS de la Capitale-Nationale. Selon le président du syndicat, Richard Boissinot, la direction a expliqué que les barrières étaient levées pour éviter les risques de contagion avec les bornes de paiement et les distributeurs de billets.

Les syndicats CSN du réseau public de la santé et des services sociaux revendiquent l’abolition des tarifs de stationnement pour les employés. Le syndicat a déposé des plaintes, mais s’est fait répondre par la direction que les employés devaient continuer à payer. «Le syndicat a fait des représentations auprès du président-directeur général du CIUSSS à au moins deux reprises et les deux fois ç’a été un non catégorique», dit M. Boissinot.

Un montant variant de 20$ à 25$ est prélevé sur la paie de chaque personne salariée qui utilise le stationnement de l’établissement où elle travaille. Selon Michel Tessier, plusieurs CIUSSS de la province ont pourtant annulé les frais de stationnement pour leurs travailleurs pendant la pandémie. Les travailleurs sont pénalisés durant la crise, dit M. Tessier, et la frustration monte.

Ça va bien

Selon Michel Tessier, la situation est bonne dans les CHSLD de la région. Ce sont de petits centres et les gestionnaires ont rapidement fermé leurs portes au début de la crise, raconte-t-il. «C’est une bonne idée», dit-il. Le personnel est en nombre suffisant parce qu’il n’y a pas de cas de COVID-19. Il y a moins de déplacements entre les établissements et plus de stabilité dans les emplois. Il y a moins d’heures supplémentaires qu’avant la crise, fait remarquer M. Tessier. «On espère que ça va continuer comme ça», lance-t-il.

Richard Boissinot confirme que ça va bien en général dans Portneuf même s’il y a une certaine inquiétude et quelques insatisfactions. Parmi elles, le retard dans le versement des primes annoncées par le gouvernement. «Ç’a pris un mois avant de recevoir la prime de 4% pour tous les employés et celle de 8% pour ceux qui sont dans les zones chaudes n’est pas encore sur nos paies», dit-il.

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