Quand la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) annonce que le risque d’incendie est «EXTRÊME», c’est qu’il l’est. Ses pompiers combattent toujours celui qui s’est déclenché samedi dans la Zec de la rivière Blanche, au nord de Rivière-à-Pierre, et qui a forcé l’évacuation de près de 250 personnes.
Le feu qui a éclaté dans la montagne à l’ouest du lac de la Neige a ravagé environ 15 hectares de forêt. Par précaution, les villégiateurs dans un rayon de 10 kilomètres de l’incendie ont été évacués samedi. Ils sont retournés chez eux en soirée.
«Le feu est contenu et nous travaillons aujourd’hui à la maîtrise pour ce soir», a fait savoir sa porte-parole Josée Poitras ce matin. Elle a précisé que 14 pompiers forestiers effectuaient de l’arrosage terrestre. Samedi, l’organisme a fait appel à ses avions-citernes. Les pompiers pourraient passer quelque temps encore sur le site jusqu’à ce que le feu soit éteint. Les averses attendues cette semaine pourraient les aider.
La cause de l’incendie n’est pas déterminée pour l’instant, mais «on parle de cause humaine», a indiqué Mme Poitras.
Deux fois plus de feux
La sécheresse du mois de mai a causé deux fois plus de feux de forêt qu’à l’habitude au Québec, malgré l’interdiction de feux à ciel ouvert qui touche la moitié de la province. La SOPFEU en recensait déjà 315 en date du 24 mai, dont 19 pour la seule journée de dimanche.
Le bilan de mai reste à venir, mais celui d’avril pour la MRC est déjà plus important. Les pompiers sont intervenus sur quatre incendies. «Il s’agit de feux causés par du brûlage de rebuts et un fumeur», précise Josée Poitras, de la SOPFEU. La moyenne est d’un feu de forêt en avril.
La SOPFEU invite les citoyens à être conscients des risques associés au brûlage, aux feux d’ambiance ou aux feux de camp qui sont aussi interdits à certains endroits. Elle demande d’éviter les brûlages de rebuts ou de matières résiduelles et de respecter l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert.