Le député Joël Godin a profité de la reprise des travaux parlementaires, le 20 avril à Ottawa, pour interpeller ses homologues sur les impacts négatifs des mesures d’aide du gouvernement Trudeau.
Dans un parlement où seulement 37 députés siégeaient, à bonne distance l’un de l’autre, Joël Godin a soulevé que si la pandémie a provoqué une réaction rapide du gouvernement, certaines mesures, comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU), démontrent maintenant des impacts négatifs.
«Les événements se sont imposés dans un contexte inédit. […] Les gens avaient besoin d’appuis financiers, il fallait que le gouvernement en place agisse rapidement. Maintenant, les mesures d’aides octroyées doivent s’ajuster aux réalités et impacts négatifs qu’elles provoquent», a expliqué le député. «Des entreprises voient les employés recevoir une prestation plus généreuse que leur salaire normal, démotivant ainsi leur retour au travail. La pénurie de main-d’oeuvre est impensable avec le taux de chômage actuel !» a-t-il dénoncé par la suite.
M. Godin a également déclaré que l’aide fédérale n’est pas disponible à tous les citoyens de sa circonscription. Il a donné l’exemple des femmes enceintes, qui ne sont pas admissibles à la PCU pendant leur grossesse ou leur congé parental, ou des aînés, qui subissent des contrecoups économiques de la crise sanitaire mondiale, sans appui financier supplémentaire.
«Évidemment, il est impossible de faire du cas par cas dans le traitement de tous les dossiers. Cependant, toute la population doit pouvoir se sentir entendue et soutenue, il ne faut pas que les décisions du gouvernement soient un facteur négatif supplémentaire en temps de crise», a affirmé le député qui estime qu’«il est encore temps de rectifier le tir». «Gardons le cap, ensemble nous passerons à travers, nous serons encore plus fort», déclare le député Joël Godin.
Première séance depuis le 13 mars
M. Godin a participé à la première séance à la Chambre des communes depuis la suspension des travaux le 13 mars en raison de la pandémie de COVID-19.
Récemment, il indiquait au Courrier qu’il avait indiqué à son caucus qu’il était disponible pour participer aux délibérations en personne, puisqu’il peut s’y rendre en auto, donc en respectant les règles de distanciation sociale.
Le 20 avril, le député de Portneuf – Jacques-Cartier était donc l’un des 15 députés conservateurs rappelés en Chambre pour cette séance où les parlementaires devaient établir, entre autres, le calendrier des travaux.
Le gouvernement libéral a fait adopter sa motion pour que les députés se rencontrent en personne, en groupe réduit, une fois par semaine et deux fois de façon virtuelle. Les conservateurs voulaient trois séances en personne et ont rejeté la motion des libéraux, qui a été adoptée avec l’appui des bloquistes et des néo-démocrate
