Le maire de Donnacona se défend d’avoir mis à pied 60% des employés municipaux syndiqués pendant la crise de la COVID-19. Selon Jean-Claude Léveillée, la moitié des employés auraient été mis à pied entre deux saisons comme par les années passées.
La Ville a mis à pied douze employés temporaires, huit permanents et cinq cadres. Le syndicat des employés municipaux affilié à la CSN a dénoncé il y a deux semaines la décision de la ville d’effectuer des mises à pied massives prétextant le déficit 0 sans l’informer du plan de contingence.
Le maire Léveillée explique que la ville a évalué ses besoins et que la quantité de travail avait diminué. Les employés dans les services prioritaires sont restés, mais l’aréna a été fermé et la distanciation physique a amené la ville à réduire les équipes aux travaux publics. «Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on met des employés au chômage», lance le maire.
«On a essayé de réduire l’impact pour les employés», déclare M. Léveillée. Il ajoute que certains employés ont accepté de partager leurs horaires de travail pour rester en poste, d’autres non.
La ville a commencé à rappeler certains travailleurs. Deux ont été rappelés cette semaine dernière et cinq le seront la semaine prochaine. Ils vont tous retrouver leur emploi, assure M. Léveillée.
La FTQ, la CSN et la FISA soutiennent que les municipalités du Québec doivent adopter une approche similaire à celle du gouvernement en gardant tous leurs effectifs afin de ne pas aggraver les impacts sanitaires et économiques actuels causés par la pandémie.