Alcoa se range derrière l’Association de l’aluminium du Canada

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Par Alain Turgeon
Alcoa se range derrière l’Association de l’aluminium du Canada

La colère gronde au Saguenay-Lac-Saint-Jean où les députés ont dénoncé l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) parce qu’il nuit à l’industrie de l’aluminium, selon eux. À Deschambault-Grondines, Alcoa ne commentera pas le dossier et s’en remet à la position de l’Association de l’aluminium du Canada, qui, elle, prône sa ratification rapide.

La signature de l’entente amendée à Mexico le 10 décembre préoccupe l’industrie de l’aluminium. Elle déplorait que son secteur avait été sacrifié dans les négociations et n’avait pas bénéficié de protections aussi rigoureuses que l’acier. Même l’Union des municipalités du Québec (UMQ) s’est porté à la défense des régions où l’aluminium est une industrie névralgique. Malgré cela, l’Association de l’aluminium du Canada est favorable à l’ACEUM.

Après avoir procédé à un examen détaillé de l’accord, elle estime qu’il contribuera à assurer un avenir durable à l’industrie de classe mondiale au pays. «L’accord apportera des avantages importants à l’économie canadienne dans son ensemble et à notre industrie», a déclaré le président et chef de la direction de l’Association de l’aluminium du Canada, Jean Simard, dans un communiqué.

Le gouvernement Trudeau se défendait d’avoir laissé tomber l’industrie de l’aluminium. Il mentionne la garantie que 70 % de l’aluminium utilisé dans la construction automobile devra provenir du continent nord-américain. Cette clause n’existait pas dans l’ALENA conclu en 1993.

L’Association de l’aluminium du Canada représente les producteurs d’aluminium Alcoa, Alouette et Rio Tinto qui exploitent neuf usines au Canada, dont huit au Québec, et emploient plus de 8700 travailleurs.

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