Récoltes dans Portneuf: hiver pas si hâtif, mais la pluie a nui

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Par Steeve Alain
Récoltes dans Portneuf: hiver pas si hâtif, mais la pluie a nui
Un champ de maïs enneigé dans Portneuf. Photo – Steeve Alain

Les récoltes de soya et de maïs dans Portneuf souffrent aussi des mauvaises conditions climatiques. Plus qu’un hiver hâtif, ce sont les épisodes de pluie répétés qui ont ralenti les travaux, selon le producteur Réjean Laquerre, de Saint-Casimir.

Réjean Laquerre, président des Producteurs de grains de la Rive-Nord, estime que les récoltes de grains ont subi un retard d’environ trois semaines sur le territoire.

M. Laquerre attribue la situation aux fréquentes pluies durant plusieurs semaines cet automne, avant l’arrivée de la neige et du froid.

Selon le producteur, l’hiver n’est pas si hâtif dans Portneuf avec une neige au sol similaire à l’an dernier à la même période, mais il est difficile pour plusieurs de rattraper le retard.

«J’ai terminé de ramasser mon soya alors qu’il a neigé deux heures de temps», a dit M. Laquerre, qui cultive 1200 acres. D’autres n’ont pas eu le temps de tout récolter et doivent abandonner leur soya dans les champs enneigés, a-t-il signalé.

Le président des Producteurs de grains de la Rive-Nord a dit que le maïs de son côté n’était pas mature au moment du gel et qu’il ne pourra être récolté à plusieurs endroits.

De plus, des bris aux machineries agricoles sont à craindre dans des champs enneigés. Le prix d’une moissonneuse-batteuse neuve se situe entre 500 000$ et 1,2 million de dollars, selon M. Laquerre.

Même avec l’assurance récolte de la Financière agricole du Québec, les pertes seront importantes pour des producteurs de grains. M. Laquerre croit qu’il faut réviser le système vieillissant, qui impose une importante franchise à débourser pour les agriculteurs.

Les Producteurs de grains du Québec estimaient le 17 novembre que 74% des superficies de maïs restaient à récolter et que 10% des superficies de soya étaient ensevelies sous la neige à la grandeur du Québec, touchant des milliers de producteurs.

Manque de propane

L’humidité des grains pose aussi problème. Réjean Laquerre récolte habituellement son soya à un taux d’humidité de 13%. Ce taux était cette fois de 24%.

Les séchoirs à grains doivent être utilisés, mais une nouvelle tuile est tombée sur la tête des producteurs la semaine dernière alors que la grève au Canadien National a entraîné une pénurie de propane.

Les fournisseurs de propane alimentent leurs clients réguliers d’abord et ensuite les clients saisonniers, a indiqué M. Laquerre. «On va vider nos réserves [de propane]», a-t-il ajouté.

Devant le risque de perdre leurs récoltes dans les silos, les producteurs ont demandé l’intervention des gouvernements pour assurer un approvisionnement en propane au secteur agricole.

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