Le nombre de soudeurs diplômés chaque année ne suffit pas aux besoins des employeurs. Fort du succès obtenu avec la formation rémunérée des préposées aux bénéficiaires, le Centre de formation de Portneuf étend le programme à la formation en soudage-montage en espérant recruter de nouveaux étudiants.
On compte 12 finissants en soudage-montage cette année. Il en faudrait trois fois plus. Le Centre de formation s’est associé à huit entreprises dans le domaine pour répondre en partie à leurs besoins en attirant une clientèle déjà en emploi. La rémunération permet un retour aux études, selon le directeur du Centre de formation de Portneuf, Sébastien Gilbert. «Le programme ouvre la porte à des gens qui ne seraient jamais retournés aux études dans le contexte actuel», a-t-il expliqué.
«La formation professionnelle évolue, le marché du travail évolue et on essaie d’adapter la formation au marché du travail», a-t-il dit. Une formule semblable existe en Beauce depuis quelques années.
L’étudiant doit être embauché par une des huit entreprises partenaires dans le projet qui lui paiera un salaire durant toute sa formation de 1800 heures sur deux ans. Il passera 55% du temps au Centre de formation et 45% du temps en entreprise. Selon M. Gilbert, elles ont convenu d’offrir un taux horaire entre 16$ et 18$ pour éviter la compétition entre les employeurs.
Une rencontre d’information aura lieu le 3 décembre à 19h au Centre de formation de Portneuf à Donnacona. Une soirée sera organisée au début de 2020 pour jumeler des étudiants et des entreprises (six de Portneuf et deux de Québec). La première cohorte d’une quinzaine d’étudiants entrerait en février et une autre à l’automne 2020.
Selon M. Gilbert, une trentaine de candidats ont déjà confirmé leur présence. C’est à la hauteur des attentes, dit-il.
L’expérience de la rémunération chez les préposés est éloquente. Le nombre d’étudiants dans ce programme est passé de 9 l’an dernier à 23 cette année. Après la formation de préposés et en soudage-montage, le Centre de formation pourrait appliquer le modèle à d’autres formations. Alors que la clientèle diminue dans la plupart des programmes de formation, la rémunération pourrait rendre le Centre de formation plus attractif, a expliqué le directeur Sébastien Gilbert.