Débat sur l’environnement: d’accord sur la fin, mais pas sur les moyens

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Par Alain Turgeon
Débat sur l’environnement: d’accord sur la fin, mais pas sur les moyens
Mathieu Bonsaint, Joël Godin, Annie Talbot, Luca Abbatiello et Marie-Claude Gaudet, ont participé au débat organisé par la table de concertation sur l’environnement de Portneuf le 3 octobre. Photo - Alain Turgeon

Les candidats à la prochaine élection fédérale sont tous pour l’environnement, mais les moyens diffèrent pour le protéger.

Le candidat conservateur s’est présenté comme le défenseur de l’environnement et celui du Parti populaire comme le mouton noir lors du débat sur l’environnement organisé par la Table de concertation en environnement de Portneuf . Entre les deux, les candidats bloquiste, libéral et vert ont tenté de démontrer que leur parti est le meilleur pour lutter contre les changements climatiques.

Le débat dans Portneuf-Jacques-Cartier s’inscrivait parmi plus de 100 débats à travers le pays le 3 octobre. Une soixantaine d’électeurs ont entendu les solutions qu’avaient à leur proposer les candidats et leur parti pour faire face aux grands enjeux environnementaux nationaux et régionaux.  Ils ont débattu des changements climatiques, de la qualité de l’eau et de l’air, du transport, des substances toxiques et pesticides, de la biodiversité, de l’agriculture et de la santé.

L’urgence climatique

À l’exception du candidat du Parti populaire du Canada de Maxime Bernier, Luca Abbatiello, tous les candidats reconnaissent l’urgence climatique. Ils proposent des actions pour protéger l’environnement et ont présenté le plan de leur parti.

Pour la majorité des candidats, la marche du 27 septembre et la mobilisation de la jeunesse pour le climat est le signal que les gouvernements doivent agir maintenant. Pour M. Abbatiello, c’est une «hystérie collective subventionnée». Selon lui, les gens se font duper par les médias. «Avant c’était la religion, maintenant c’est le climat», a-t-il dit.

«L’environnement c’est important, mais ça prend des preuves. Il faudra des études neutres, selon M. Abbatiello. Il ne croit pas les scientifiques qui sont subventionnés. Aucune prédiction pessimiste ne s’est réalisée depuis 1970», a-t-il déclaré. Le Parti populaire veut se retirer de l’Accord de Paris et fixer des «objectifs réalistes» de diminution des GES.

Le Parti vert veut réduire les GES de 70%, plus que ce prévoit l’Accord de Paris. S’adressant aux millénariaux, la candidate Marie-Claude Gaudet dit que «cette élection est un référendum pour l’environnement».

Les oléoducs

Les oléoducs Trans Mountain et Énergie Est sont venus hanter les partis conservateur et libéral. C’est le candidat du Bloc québécois, Mathieu Bonsaint, qui a rappelé la volonté du Parti conservateur de traverser le Québec avec un oléoduc. Pour Marie-Claude Gaudet du Parti vert, le Parti libéral a perdu toute crédibilité avec l’achat de Trans Mountain au coût de 4,5 milliards de dollars.

Selon Annie Talbot, le Parti libéral du Canada a fait plus que tout autre gouvernement avant lui pour l’environnement. Selon elle, le PLC continuera à prendre des mesures ambitieuses pour le protéger et lutter contre les changements climatiques.

Vous avez devant vous un défenseur de l’environnement, dit le conservateur Joël Godin. Selon lui, son parti a un «vrai plan qui contient des actions concrètes pour des résultats efficaces». Son parti n’enfoncera pas le projet dans la gorge de personne et le corridor énergétique ne passera pas par Portneuf-Jacques-Cartier, mais au nord du pays, a-t-il réaffirmé. Le Parti conservateur et le Parti populaire sont sur la même longueur d’onde sur le pétrole et son transport transcanadien. Le Bloc québécois s’oppose à toute augmentation du transport de pétrole. «Le Québec n’est pas une autoroute pour l’exportation du pétrole » a affirmé Mathieu Bonsaint. Selon lui, on doit aller vers une diminution de l’extraction du pétrole.

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