Les églises de Portneuf en danger

Photo de Alain Turgeon
Par Alain Turgeon
Les églises de Portneuf en danger
Restaurer l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, construite en 1927, coûterait plus de 800 000$, et la démolir, 300 000$. Elle est fermée depuis le printemps après qu’une partie d'un mur se soit effondrée. Photo - archives

La ville de Portneuf pourrait perdre ses deux églises catholiques en raison de difficultés financières. Leur avenir est dans les mains de la Ville qui a démontré un intérêt à les acquérir.

La Fabrique de la paroisse Bienheureuse-Mère-Saint-Louis n’a plus les moyens de faire vivre l’une ou l’autre, a annoncé son président Jean Genest. « On n’a pas une cenne. On va sauver ce qu’on va être capable de sauver », a-t-il déclaré lors de la soirée de consultation qui a réuni une centaine de paroissiens le 17 septembre.

Les revenus sont à la baisse. Ils ont diminué de 40% en cinq ans, note M. Genest. Ils étaient à 60 000$ en 2018. Les dépenses s’élevaient à 75 000$. La Fabrique a des ressources, mais ne peut demander aux voisins de payer pour les églises de Portneuf, a commenté M. Genest.

Jean Genest a tracé le portrait de la situation financière et de l’état des églises de la ville de Portneuf le 17 septembre.  Photo – Alain Turgeon

L’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est fermée depuis le printemps après qu’une partie du mur de pierre se soit effondrée. Le Diocèse a dépensé 80 000$ pour sécuriser les lieux au cours des derniers mois. Selon M. Genest, il faudrait investir au bas mot 852 000$ pour restaurer l’église datant de 1927. La Fabrique ne peut obtenir de subventions. L’église Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire coûte moins cher à garder ouverte, mais la Fabrique reste propriétaire de l’autre église. Il en coûterait 300 000$ pour la démolir.

Selon une paroissienne, Réjeanne Marcotte, il faut penser pour les dix prochaines années. Peu importe quelle église restera ouverte, les jeunes n’iront pas, dit-elle. « On entretient une église à gros frais pour 80 pratiquants », ajoute une autre.

Intention de la Ville

La Ville a déposé une lettre d’intention pour encourager la Fabrique à garder ses églises le temps de trouver une solution, explique le maire Mario Alain.

La Ville évalue ses besoins et ses édifices. Elle pourrait acheter l’église Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire dans le secteur nord en premier, puis à plus long terme étudier la possibilité d’utiliser l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs dans le secteur sud comme lieu de culte avec une bibliothèque comme l’a fait Neuville avec des subventions.

Le maire Alain avertit que la ville n’a actuellement pas les finances pour reprendre l’église. Selon lui, les paroissiens devraient soutenir les églises comme dans d’autres municipalités, mais les chiffres montrent que ce n’est pas le cas.

 

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires