Si Portneuf veut trouver des solutions à sa pénurie de main-d’oeuvre, elle doit ajouter le mot «anticiper» à son vocabulaire.
«S’il y a un mot à retenir [de ma conférence] c’est anticiper», a conseillé le chroniqueur et blogueur René Vézina qui ouvrait ce matin le troisième Rendez-vous RH Portneuf à Saint-Basile. Pour M. Vézina, les changements qui s’opèrent dans l’économie du 21e siècle ne font pas de quartiers aux entrepreneurs. Ils les forcent à anticiper l’avenir afin d’être au-devant des autres, que ce soit sur les marchés ou la recherche de main-d’oeuvre.
Le problème de la rareté de la main-d’oeuvre étant toujours d’une criante actualité, les organisateurs du Rendez-vous RH l’ont exceptionnellement remis à l’ordre du jour pour une deuxième année, a indiqué Martine Frenette, directrice du Centre local d’emploi (CLE). «Le programme est de proposer des pistes de solution», a-t-elle indiqué.
Pour René Vézina, le développement économique de la région de Portneuf fait face à deux grandes contraintes: l’incertitude généralisée et le défi démographique. Mais elle n’est pas la seule. «Ce que vous vivez, ça se vit partout, en Gaspésie, dans Lanaudière. Ça ne vaut pas la peine de baisser les bras», a-t-il ajouté.
Afin de tirer son épingle du jeu, Portneuf doit miser sur ses atouts: proximité des services, coût de la vie moins élevé, l’Internet, le plein air, affirme M. Vézina. Mais ses gens d’affaires doivent aussi changer leur façon de voir et innover. Avec des jeunes qui ont le choix de l’emploi et des retraités qui décident de leur horaire, «ce sont les patrons qui passent en entrevue», a déclaré le chroniqueur qui a donné quelques pistes.
Après avoir mis la table en cernant le contexte du développement économique régional au 21e siècle, le Rendez-vous RH proposera tout au long de la journée des conférences pour amener les entrepreneurs à ouvrir leurs horizons afin de combler leurs besoins de main-d’oeuvre. Il sera question d’immigration, de jeunes en démarche d’employabilité, de nouvelles modalités d’emploi, des façons de travailler des milléniaux et du choc que peut causer la présence de travailleurs de diverses générations (baby boomers, Y, X et milléniaux) dans une même organisation.