Deux pèlerins de Neuville sur le chemin de Compostelle

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Par Denise Paquin
Deux pèlerins de Neuville sur le chemin de Compostelle

Jean-Pierre Soucy a lancé, le 25 janvier, le livre «Entre 2 mers». Il y raconte le périple de 1800 kilomètres qu’il a effectué avec sa conjointe Paulette Dambremont sur le chemin de Compostelle en 2017.

Le livre «Entre 2 mers» et écrit comme un carnet de bord. Chaque chapitre raconte une des 74 journées du voyage.

L’an dernier, l’ex-DG de la Commission scolaire de Portneuf a tourné la page sur une longue carrière. «J’avais deux grands objectifs: apprivoiser la retraite après 42 ans de travail et redémarrer notre vie à deux pour le dernier droit», raconte celui qui a été enseignant, maire, directeur de la MRC de Portneuf et même député de Portneuf. Il les a atteints tous les deux, a-t-il confié lors du lancement de son livre le 25 janvier à la bibliothèque municipale de Neuville.

Cet adepte de course à pied a su convaincre sa conjointe Paulette Dambremont, retraitée du domaine de la santé, de prendre un nouveau départ en relevant ce défi autant physique que psychologique. «Je m’entraînais avec mon sac à dos dans les escaliers de la maison», raconte-t-elle.

D’une mer à l’autre

Il y a plusieurs chemins de Compostelle, certains partent d’Angleterre, de la Belgique. Jean-Pierre Soucy a choisi celui partant d’Arles, dans le sud de la France, et menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord de l’Espagne. Mais il a relevé le défi en décidant de plonger ses pieds dans la mer à chaque extrémité. Les voyageurs sont donc partis le 3 avril de Sainte-Marie-sur-Mer, près de la Méditerranée. Le 18 juin, après 74 jours de marche, ils touchaient l’Atlantique au phare de Fisterra.

Difficultés et détermination

Ils ont connu les sentiers étroits et souvent abrupts, comme le fameux col de Somport, les intempéries, les orteils bleuis, les nuits courtes dans des refuges bondés. «Certains matins j’ai eu l’idée de revenir», a avoué Paulette Dambremont. Pourtant, dit-elle, il suffisait qu’un marcheur s’arrête pour lui donner une fleur, qu’elle voie un paysage ou qu’elle fasse une rencontre et elle retrouvait l’énergie pour continuer la route. Leur rythme de 20 kilomètres par jour a atteint 30, voire 35 kilomètres par jour à la fin du voyage.

Objectifs atteints

Jean-Pierre Soucy affirme avoir réalisé «la transition parfaite». «Sur le plan spirituel, c’est une reprise de conscience avec la nature et la culture. C’est 1800 kilomètres de communion avec le genre humain et la nature», relate-t-il. Leur couple a également vécu une expérience d’entraide mutuelle, en plus d’ajouter plusieurs noms à leur carnet d’adresses.

À qui s’adresse le livre

Le livre de cet adepte de la navigation se présente comme un journal de bord. Chaque jour du parcours est raconté, avec sa météo, les détails du chemin à parcourir et des anecdotes.

Sa lecture peut être faite pour elle-même. Elle peut aussi inciter des gens à élaborer leur projet de découverte du chemin de Compostelle ou fournir des conseils à d’autres qui ont décidé de chausser leurs souliers et d’endosser leur sac. Jean-Pierre Soucy souhaite que leurs petits-enfants y découvrent un peu leurs grands-parents. Il a aussi commencé à donner des conférences. Une aura lieu fin février à Neuville.

«Entre 2 mers» est vendu à un seul endroit, soit à la Librairie Donnacona.

 

 

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