Michel Brunet, de Cap-Santé, propose dans son premier livre une analyse de la bataille des Plaines d’Abraham et du sort réservé à la Nouvelle-France dans le contexte des grands empires coloniaux. Le livre de M. Brunet lancé récemment et intitulé «La France impériale et la Nouvelle-France, un regard neuf sur 1759» est issu de cinq années de recherches. C’est la polémique autour de la reconstitution ou non de la bataille des Plaines d’Abraham à Québec, en 2009, qui a poussé M. Brunet à se documenter sur le sujet. L’auteur, qui «ne se prétend pas historien», a entrepris ses recherches à sa retraite après une longue carrière au ministère des Relations internationales du Québec. Michel Brunet dit avoir toujours été fasciné par les empires. Il soutient que les habitants de la Nouvelle-France de 1608 à 1763 ont été instrumentalisés et abandonnés dans la stratégie impériale de la monarchie française. Territoire trop vaste, faible peuplement non soutenu par la France en comparaison avec les voisins d’Amérique, provocation de la guerre par la France avec les colonies anglaises et affrontement avec les meilleurs soldats britanniques sont quelques-unes des raisons évoquées pour expliquer «une défaite inévitable». Selon M. Brunet, des négociations de la France avec l’Angleterre auraient pu éviter la guerre et sauver la colonie française en Amérique, mais la Nouvelle-France semblait compter peu pour la royauté française. «Les colons d’ici n’avaient pas de voix en France», dit M. Brunet, qui souligne qu’en aucun moment il n’y a eu de bataille sur le sol français européen durant la Guerre de Sept Ans (1756-1763). Selon l’auteur, qui a vécu plusieurs expériences diplomatiques dans divers pays, il était impossible pour les habitants de la Nouvelle-France de l’emporter au final dans ce contexte. Il signale que les Canadiens-français ont combattu avec grand courage à la bataille des Plaines d’Abraham et qu’ils étaient considérés comme de farouches guerriers. Michel Brunet affirme que son essai s’adresse à un «public large qui veut en savoir plus» sur une période marquante de notre histoire. La préface du livre de 300 pages publié par les éditions Pierre Tisseyre est signée par le politicologue Louis Balthazar. L’auteur participera à divers salons du livre au cours des prochains mois. Le livre est disponible entre autres à la Librairie Donnacona.