Dix ans à épauler les proches aidants

Dix ans à épauler les proches aidants

Les proches aidants consacrent plus de 20 heures par semaine en moyenne à s’occuper d’une personne malade et l’Association des proches aidants de Portneuf tente de les épauler depuis maintenant dix ans. La principale mission de l’Association est «d’aider les aidants à aider». «Portneuf est très dynamique», a déclaré la présidente de l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale, Suzanne Girard. L’Association de la région de Portneuf célébrait ses 10 ans par un dîner le 9 novembre à Cap-Santé à l’occasion de la Semaine nationale des proches aidants. Le nouveau président Réjean Brière, qui succède à Jean-Guy Genest, en a profité pour présenter son nouveau conseil d’administration. Il est formé de Georgette Savard (v.-p.), Annette Chalifour (sec-très), des directrices Gaétane Alain et Huguette Caron et du directeur Denis Lépine. L’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale estime qu’il y a 100 000 proches aidants sur son territoire, mais ils ne se considèrent pas comme tels. Ils sont en moyenne âgés de 45 à 55 ans, mais en réalité ils ont plutôt autour 70 ans en majorité, dit Mme Girard. Selon Réjean Brière, près de 400 aidants ont joint l’association à un moment ou à un autre au cours de la dernière décennie, mais environ une quarantaine seulement participent aux activités de ressourcement. Leur nombre grimpe à 75 pour les soupers mensuels. Selon M. Brière, le comité a divisé Portneuf en cinq secteurs pour tenter de rejoindre le plus de gens possible. Selon Mme Girard, les proches aidants assurent 90% des soins à domicile et font économiser des milliards de dollars en services de santé. Selon elle, ils sont isolés, fatigués et souvent dépassés par la situation, surtout si l’aidé a des problèmes cognitifs. Ils ont peu de répit. «Il faut un virage, un plan d’action», réclame la présidente, qui décrie aussi l’absence de budget pour eux. Plus de la moitié des proches aidants affichent une santé précaire. Les risques que le proche aidant décède avant l’aidé augmentent de 63% dans les trois premières années. Comme dans bien des cas, note Mme Girard, l’argent est le nerf de la guerre et les femmes, plus nombreuses à s’occuper d’un proche, sont aussi les plus vulnérables.      

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