Lorsqu’une personne est affectée par un stress (ex. conflit avec quelqu’un, perte d’emploi, maladie physique, etc.), elle emploie des moyens psychiques pour limiter le plus possible les tensions dans son organisme. Avec plus ou moins de succès, elle fera usage de ce qu’on appelle en psychologie des « mécanismes de défense ». Chaque personne en possède car l’équilibre psychologique en dépend. Cependant, les mécanismes de défense ne sont pas tous également efficaces. Certains peuvent soulager temporairement, alors que d’autres provoquent encore plus de tensions en soi et autour de soi. Quelques-uns de ces mécanismes seront abordés ici afin de mieux les cerner. Il y a d’abord, « l’activisme », soit le recours à l’action sans laisser de place à la réflexion ou à des émotions profondément ressenties. Ce mécanisme est assez répandu dans la population. On le voit souvent en cabinet de consultation où le patient demande au psychologue une intervention rapide, au moyen de directives simples pour régler des problèmes psychologiques complexes. Le psychologue n’acceptera pas automatiquement cette demande car il sait que cette manière de faire empêche la personne qui consulte de construire ses propres points de repères pour devenir plus autonome. En faisant cette demande, cette personne se piège car, malgré sa bonne volonté de s’aider, elle entretient sa dépendance aux autres pour mettre en oeuvre des solutions. Il y a aussi « la régression » qui amène à vivre des pensées et des comportements issus du passé. L’un des exemples classiques est celui de l’enfant qui est devenu propre mais qui, suite à la naissance d’un nouveau bébé, s’échappe de nouveau. Cet enfant a besoin qu’on lui porte attention et qu’on le rassure à propos de sa place dans la famille. C’est par cette régression qu’il essaie de communiquer ses besoins à ses parents. Aussi, « la formation réactionnelle » qui se fait à l’insu de la personne même et remplace des pensées inacceptables par des attitudes opposées. Par exemple, un homme ressent des sentiments de colère envers son patron. Comme il a du mal à les assumer, il verse dans la gentillesse et la courtoisie marquée envers son supérieur. Enfin, sur une autre note, « l’humour » qui consiste, à partir d’une situation traumatisante, à relever les aspects plaisants, ironiques ou insolites. L’humour est alors appliquée à soi-même, sans agressivité contre qui que ce soit. Freud en donne un exemple en citant la parole d’un condamné à mort qui s’avance vers la potence un lundi en s’écriant: « Eh bien! la semaine commence bien! …. ». Il s’agit, bien entendu, d’un exemple extrême. En somme, il faut se rappeler que les mécanismes de défense sont présents dans le fonctionnement normal. Il importe toutefois de les utiliser à bon escient, de manière souple et variée. Ainsi, ces mécanismes seront d’autant plus adaptés.