Les Maisons de jeunes de Pont-Rouge et Neuville dans une chaîne humaine pour les jeunes

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Par Denise Paquin
Les Maisons de jeunes de Pont-Rouge et Neuville dans une chaîne humaine pour les jeunes

Les ados de Pont-Rouge se frappent le nez sur les portes closes de leur Maison des jeunes trois jours par semaine. La raison: elle manque de budget! C’est pourquoi ses responsables ont uni leurs mains dans une grande chaîne humaine pour encercler l’Assemblée nationale le 27 septembre à Québec. Des gens des maisons de jeunes de Pont-Rouge et de Neuville ainsi que de L’Arc-en-ciel de Donnacona ont marché parmi plus de 5000 représentants d’organismes communautaires et en santé et services sociaux lors de la manifestation monstre dans le cadre de la campagne «Engagez-vous pour le communautaire». «On revendique les mêmes choses: un meilleur financement et être reconnus», affirme Sophie Genois, directrice de la Maison des jeunes de Pont-Rouge. «On revendique 355 millions de dollars pour 3000 organismes de services. C’est le manque à gagner accumulé depuis une dizaine d’années», explique-t-elle en entrevue. L’impact du manque de financement a une incidence bien concrète sur les services dispensés aux adolescents qui fréquentent la Maison de jeunes de Pont-Rouge. La Maison située dans la rue des Rapides, près de l’aréna, était ouverte sept jours sur sept auparavant. Ses responsables ont dû se résigner à fermer le dimanche, puis le lundi et enfin le mardi faute de budget. La Maison fonctionne avec un budget de 130 000$, dont 74 000$ provient de subventions du gouvernement. Ces dernières ne bougent pas alors que tout augmente. La Maison compte 250 adolescents inscrits, et la population qui augmente accroit le besoin des jeunes de 12 à 17 ans pour ce lieu de rassemblement. «Chaque année, on essaie de ne pas couper pour les jeunes. Les conditions de travail des employés n’ont jamais été bonifiées. Le salaire minimum augmente, mais on n’a pas eu de budget pour l’assumer», explique la directrice. «Il nous faudrait 45 000$ pour assumer notre mandat», dit-elle. Le mouvement de l’action communautaire autonome, qui regroupe 4000 organismes au Québec, demande de l’aide aux députés et à la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie Lucie Charlebois. Les 10 millions ajoutés au Programme de soutien des organismes communautaires (PSOC) sont insuffisants et constituent même «une gifle» pour la Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires. De plus, les organismes qui auraient cherché et obtenu du financement complémentaire d’autres sources seront pénalisés dans l’attribution de sommes supplémentaires. «L’année 2017 est engagée et on n’a rien reçu encore», signale Sophie Genois. Les maisons de jeunes de Pont-Rouge et Neuville font partie de Repaire jeunesse de Québec qui réunit les 28 maisons de jeunes de la grande région de Québec, ce qui représente 10 000 adolescents.    

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