La fin pour Énergie Est

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Par Steeve Alain
La fin pour Énergie Est

La compagnie TransCanada abandonne le projet d’oléoduc Énergie Est. Le président de TransCanada, Russ Girling, a indiqué par voie de communiqué le 5 octobre que la compagnie ne poursuivra pas les démarches pour les projets Énergie Est et du Réseau Principal Est «à la suite d’une analyse approfondie des nouvelles exigences». TransCanada avait demandé au début du mois de septembre plus de temps à l’Office national de l’énergie (ONÉ) afin d’étudier la nouvelle liste de demandes relatives notamment à l’impact environnemental du projet. L’ONÉ voulait entre autres évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) causées par le projet de pipeline. Selon des groupes environnementaux, TransCanada craignait une évaluation des GES qui aurait pu conclure que le projet était incompatible avec l’Accord de Paris. L’oléoduc devait transporter 1,1 million de barils de pétrole brut quotidiennement sur une distance de 4 500 kilomètres de l’Alberta jusqu’au Nouveau-Brunswick. Le pipeline projeté devait traverser le territoire de Deschambault-Grondines, Portneuf, Cap-Santé, Donnacona et Neuville dans la MRC de Portneuf. Il devait traverser le fleuve à la hauteur de Saint-Augustin-de-Desmaures. Réactions La Ville de Saint-Augustin-de-Desmaures a accueilli «comme une excellente nouvelle» l’abandon d’Énergie Est. Le maire Sylvain Juneau a dit que «le projet comportait trop de questions sans réponse et constituait une réelle menace pour la qualité de l’environnement». La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a aussi applaudi l’enterrement du projet, qualifiant l’annonce de victoire pour les municipalités et les régions du Québec. Pour Anne-Céline Guyon, de Stop oléoduc, il s’agit d’une «victoire qui va rester dans les annales de la lutte aux changements climatiques au Québec». La Chambre de commerce du Canada estime cependant que la décision de TransCanada «causera un coup grave à l’économie canadienne». «Énergie Est aurait créé des milliers d’emplois et des milliards de dollars de revenus dans l’économie canadienne. C’est une grave déception et un revers de plus dans la construction de l’infrastructure essentielle dont nous avons besoin pour amener les ressources du Canada sur le marché», a déclaré Perrin Beatty, président de la Chambre de commerce du Canada.  

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