Le passage de René-Jean Pagé à la mairie de Lac-Sergent aura été bref. Il ne sera pas dans la course le 5 novembre.
Treize mois de vie municipale l’ont convaincu que les défis que pose l’administration d’une municipalité en 2017 sont devenus trop grands pour une ville de 523 habitants, surtout quand il s’agit d’environnement.
Ce dont Lac-Sergent a besoin, à son avis, c’est moins d’un nouveau conseil municipal que d’une fusion avec une ville voisine, Saint-Raymond ou Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier.
M. Pagé est conscient qu’il jette tout un pavé dans la mare à la veille de l’élection générale. Il affirme que c’est sa solution pour assurer la pérennité de Lac-Sergent. «Pour une ville comme la nôtre, qui n’a pas de budget ni les effectifs, c’est très exigeant, déclare le maire. On est toujours dépendants de la sous-traitance et ça coûte plus cher.»
Ce n’est donc pas le projet d’égout collecteur, sa mise au rancart et l’abandon de la subvention de 4,5 M$ du gouvernement provincial qui est à la cause de son désistement. René-Jean Pagé affirme en entrevue que c’est plutôt «le constat de la réalité», qu’il a d’ailleurs exposée dans la missive de quatre pages envoyée à ses concitoyens le 12 septembre.
Dauphin de Denis Racine, auquel il a succédé le 2 octobre 2016, M. Pagé voulait apporter un regard nouveau et une neutralité au conseil, être «le rassembleur» afin, entre autres, de régler le projet d’assainissement des eaux, sujet de controverse depuis une décennie.
Mais en mai, près de 60% des citoyens ont rejeté le projet de 14 M$ et la subvention de 4,5 M$ du Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU). Le conseil a pris acte et mise de côté ce projet collectif pour revenir à l’autre solution, individuelle, soit la mise aux normes des installations septiques, qu’appuie la plus grande partie des citoyens.
Dossiers à venir
C’est donc le prochain maire de Lac-Sergent qui poursuivra les dossiers amorcés, dont les principaux visent toujours la qualité de l’eau du lac. Ce sont l’adoption d’une politique en matière d’installations septiques et la mise en place d’une politique de bassin versant et d’un plan directeur de l’eau avec la CAPSA, Saint-Raymond et Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier.
C’est aussi le prochain conseil qui définira la nouvelle vocation de la chapelle centenaire achetée par la Ville.
René-Jean Pagé remercie et encourage les gens qui s’engagent dans la campagne pour former le nouveau conseil au moment où Québec élargit l’autonomie – et les responsabilités – du palier municipal avec la loi 122 adoptée en juin. De son côté, il désire continuer à s’engager dans d’autres secteurs de la vie sergentoise.
Pour une ville comme la nôtre, qui n’a pas de budget ni les effectifs, c’est très exigeant – René-Jean Pagé
