Donnacona : la piscine divise encore

Donnacona : la piscine divise encore

Le projet de centre aquatique ramène Donnacona 15 ans en arrière. Ses défenseurs jugent que la ville en a besoin pour grandir et des opposants insatisfaits des résultats d’un sondage demandent la tenue d’un référendum.

Les  interventions favorables à la piscine ont aussi été nombreuses, mais les opposants remettent en question les résultats d’un sondage effectué en 2016. Selon eux, le conseil municipal ne peut investir 5,5 M$ dans un centre aquatique en se basant sur l’appui de 158 personnes. Ils demandent un référendum. La ville a consulté 316 citoyens sur la pertinence de construire une infrastructure sportive majeure. C’est un nombre représentatif pour sa population, selon les responsables. Résultat ; 81% des répondants étaient favorables à la construction d’une infrastructure sportive et 61% d’entre eux souhaitaient une piscine intérieure.

Un peu plus de 180 personnes ont assisté à la consultation publique le 19 septembre. La ville a présenté le montage financier, les frais d’exploitation et l’impact fiscal du projet pour les cinq prochaines années.

«Donnacona a besoin d’une grande piscine parce que la ville est en développement», a dit un citoyen. Les défenseurs du projet donnent en exemple Pont-Rouge qui a une piscine et qui attire de nombreuses jeunes familles. Les  citoyens favorables soutiennent qu’il y a déjà des infrastructures dédiées aux jeunes et qu’il faut penser aux plus âgés.

Un citoyen a demandé si le centre aquatique deviendrait un enjeu électoral. Tous les conseillers actuels sont favorables au projet, «mais pas à n’importe quel prix». Le sort du centre aquatique sera dans les mains du prochain conseil et le maire sortant Jean-Claude Léveillée, qui s’est engagé à tenir un référendum, a fait volte-face. Selon lui, il n’est pas nécessaire de dépenser des milliers de dollars pour un référendum parce qu’il y a trop de monde en faveur du projet, a-t-il dit au lendemain de la consultation. Il a fait remarquer que seulement trois des 27 interventions des citoyens étaient défavorables.

Un projet de piscine municipale avait aussi fait l’objet d’un référendum en 2002. Le non avait gagné par 320 voix, mais le maire de l’époque Denis Denis à la tête du comité du non avait perdu ses élections quelques mois plus tard.

Des chiffres

Le centre aquatique comprend une piscine de quatre corridors et deux plongeons et un grand bassin récréatif. Son ouverture est prévue en septembre 2019. Il coûtera un peu moins de 5,5M$ et la ville a reçu des subventions de 3,7M$ de Québec et Ottawa qu’elle ne peut utiliser à d’autres fins. Elle a amassé 1,1 M$ avec sa taxe spéciale depuis 2013 et il lui restera 733 000$ à débourser pour boucler le montage financier. Les autorités ont estimé des revenus de 141 000$ la première année et de 311 000$ à la 5e. Les dépenses se chiffrent à 634 000$ à l’an 1 et à 705 000$ dans cinq ans. L’augmentation du compte de taxes d’un propriétaire d’une résidence moyenne évaluée à 202 000$ sera d’une cinquantaine de dollars par année par rapport au compte actuel, explique le conseiller Serge Paquin. Le maire Léveillée croit que les revenus seront supérieurs avec la conclusion d’ententes de services avec les organismes extérieurs et atténueront la hausse de taxes. Des citoyens ont été rassurés.

Les négociations piétinent entre la ville et la commission scolaire, propriétaire du terrain à côté de l’aréna où doit être construit le centre aquatique. La ville veut échanger le terrain contre des heures d’utilisation de la piscine. La commission scolaire lui propose un assouplissement et la possibilité de transférer les heures inutilisées à la piscine vers d’autres plateaux sportifs. La direction de la CS croit qu’il y aura possibilité de s’entendre.

https://youtu.be/HyGpZgyFKRs

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