L’accessibilité au cœur des préoccupations de l’APHP

Photo de Steeve Alain
Par Steeve Alain
L’accessibilité au cœur des préoccupations de l’APHP

L’Association des personnes handicapées de Portneuf (APHP) est préoccupée par les problèmes d’accessibilité des lieux publics, alors que plus du tiers de la population de la MRC vivrait avec une incapacité. Selon des estimations de l’Office des personnes handicapées du Québec, 34% des 42 670 habitants âgés de 15 ans et plus de la MRC de Portneuf vivaient avec une incapacité en 2011. Les limitations liées à l’agilité et à la mobilité sont les plus présentes, selon l’étude. Les problèmes d’audition, d’apprentissage, de mémoire et de vision affectent aussi plusieurs des 14 655 individus avec incapacité. Avec ces chiffres à l’appui, l’APHP a entrepris une étude ayant pour but d’augmenter la participation sociale des personnes handicapées et aînées en misant sur une meilleure accessibilité des lieux publics d’ici juin 2018. Du travail à faire Selon Manon Dion, coordonnatrice en défense de droits à l’APHP, la plupart des lieux publics de la MRC ne sont toujours pas accessibles pour les personnes avec des limitations. Une loi provinciale oblige depuis 2005 les municipalités de 15 000 habitants et plus à se doter d’un plan d’action à l’égard des personnes handicapées, mais la MRC de Portneuf ne compte pas de municipalités avec cette population. C’est par des rencontres avec des intervenants municipaux que l’organisme a obtenu des aménagements dans certains lieux. Sainte-Christine-d’Auvergne, Saint-Raymond et Neuville notamment obtiennent de bonnes notes de l’APHP pour leurs efforts. Le nouvel hôtel de ville de Pont-Rouge n’a pas encore été évalué. Selon Mme Dion, des problèmes d’accessibilité peuvent être présents même pour des bâtiments neufs. Répondre au «code du bâtiment» est insuffisant dans certains cas, a-t-elle laissé entendre. Projet  L’APHP appuyée de partenaires a obtenu des subventions totalisant 33 000$ pour améliorer l’accessibilité de lieux publics. «Le projet vise à briser l’isolement et permettra de développer un réseau solide et une vie sociale plus active pour plus du tiers de la population», a indiqué Mme Dion. Une agente de recherche, Pascale Marineau, a entrepris depuis juin dernier l’analyse des besoins sur le territoire. Les gens avec des troubles de vision, d’audition ou de mobilité peuvent participer à l’étude en appelant au 418 340-1257, poste 2. Son rapport servira à la création d’outils de sensibilisation au cours des prochains mois pour les élus, les commerçants et la population en matière d’accessibilité.  Une dizaine de capsules vidéo seront réalisées à cette fin.  

Partager cet article