Transports Canada surveillera la sécurité nautique au lac Sept-Îles

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Par Denise Paquin
Transports Canada surveillera la sécurité nautique au lac Sept-Îles

Transports Canada surveillera la sécurité nautique cet été au lac Sept-Îles à Saint-Raymond.

Pour la première fois au Québec, le ministère fédéral appliquera dans le cadre d’un projet-pilote son programme de vérification de courtoisie d’embarcations de plaisance sur un plan d’eau intérieur.

Créé il y a 30 ans, le programme est surtout appliqué sur le fleuve Saint-Laurent. «Mais il y a des milliers de plans d’eau intérieurs», a rappelé Sophie Noël, de Transports Canada, lors de l’annonce de l’entente le 24 mai. La gestionnaire au bureau de la sécurité nautique, région de Québec, fonde déjà l’espoir de voir d’autres villes emboîter le pas à Saint-Raymond.

C’est lors d’une rencontre au ministère, l’automne dernier, que les gens de la Ville ont appris l’existence du programme. L’idée d’un projet-pilote a surgi et la Ville a accepté d’y participer, a rappelé le maire Daniel Dion.

Claire Lessard, nouvelle présidente de l’Association des propriétaires du lac Sept-Îles (APLSI), a remercié l’initiative de la Ville. La sécurité nautique est, avec l’environnement, l’une des deux problématiques majeures de l’APLSI, a rappelé Mme Lessard. Mais la vitesse des bateaux a aussi un impact sur la sécurité des autres usagers, en plus de contribuer à l’érosion des berges.

De gauche à droite: le maire Daniel Dion, Claire Lessard, présidente de l’APLSI, Nathalie Boivin et Sophie Noël, de Transports Canada, et François Dumont, dg de la Ville de Saint-Raymond. Photo – Denise Paquin

«On travaille depuis longtemps. Les messages doivent être répétés», a déclaré la présidente. Elle a rappelé qu’en 2009 85% des répondants à une consultation s’étaient dits favorables à une réglementation encadrant les conducteurs de bateaux.

Le programme ne limitera pas la vitesse, c’est pourquoi la SQ continuera ses patrouilles, mais il constitue une étape, selon le maire Daniel Dion . «La Ville veut avoir le pouvoir de réglementation de la vitesse. Elle doit démontrer qu’elle a fait des efforts», précise-t-il.

L’Union des municipalités du Québec a adopté la demande de Saint-Raymond à son récent congrès. «On a reçu un appui de tous les maires. Elle est rendue à Ottawa. J’ai espoir que ça finira par donner des résultats», a-t-il déclaré qui prévoit des discussions sur la juridiction fédérale-provinciale.

Un programme volontaire

À partir de la mi-juin, les propriétaires d’embarcations seront invités à faire inspecter leur bateau à la rampe de mise à l’eau du club nautique du lac Sept-Îles.

Un étudiant, Philippe Carrière, a été embauché pour 10 semaines. Il sera formé pour prodiguer de l’information sur la sécurité nautique, l’équipement essentiel dans une embarcation et sur la pratique d’un nautisme respectueux de l’environnement.

Les propriétaires qui répondront aux critères du programme obtiendront le certificat de conformité de Transports Canada. Cependant, aucune pénalité ne sera donnée aux contrevenants puisque le programme est volontaire. «Il n’y aura aucune tape sur les doigts, le but c’est de sensibiliser», a souligné Sophie Noël.

L’entrée par la rampe de mise à l’eau permettra de rejoindre une bonne partie des 600 embarcations dénombrées sur le lac qui est à l’usage exclusif des résidents. Mais la présidente de l’APLSI, Claire Lessard, souligne que des bateaux entrent toujours par d’autres voies, soit des terrains privés ou la baie des Aulnaies.

https://youtu.be/T26xs9xFtKY  

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