La population de Lac-Sergent a décidé: elle ne veut pas d’égout et ne veut plus d’études. Près de 60% des gens consultés rejettent le projet de 14 M$ subventionné à 32% par le FEPTEU.
Le Non l’a emporté à 59,3% et le Oui a obtenu 40,6% au terme de la consultation postale dont les résultats ont été dévoilés par le maire René-Jean Pagé le 4 mai. Le taux de participation a atteint 82,8%, 347 des 419 électeurs admissibles ont répondu. Une centaine de personnes n’ont pas été consultées parce que leur propriété n’aurait pas été desservie par le système de traitement des eaux.
«Je croyais au projet, mais je ne m’attendais pas à ce que la population dise oui», a commenté le maire René-Jean Pagé. «Ça aurait peut-être été différent si on avait reçu 83% de subvention comme les six autres municipalités qui ont obtenu le FEPTEU», a-t-il ajouté. Pour toucher les 4,5 M$ promis par le Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU), la Ville devait mettre de côté tout autre type de subvention.
Le conseil municipal devrait fermer le dossier de l’égout collecteur par résolution le 15 mai. Par la suite, il avertira Québec qu’il refuse sa subvention. «La question va être débattue à la prochaine réunion et tout porte à croire que le respect de la population va primer, sinon ce ne serait pas respectueux envers les gens qui ont pris la peine de répondre. Ça servirait à quoi de de faire des sondages, ce serait ridiculiser la population», a commenté le maire René-Jean Pagé. «On a refusé une subvention de 4,5 M$, mais on refuse aussi un endettement de 9,5 M$», ajoute-t-il.
Le plan B c’est agir
M. Pagé indique que la Ville n’a pas de plan B pour retourner demander un financement supplémentaire à Québec. Après 10 ans de tergiversations, elle reviendra à la solution individuelle, que défend une partie de la population, qui consiste à la mise aux normes des installations septiques.
«Le plan B c’est il faut agir. Ça fait déjà 10 ans que le projet de réfection des fosses septiques a été mis sur la tablette. On ne veut pas faire de provocation avec les citoyens. On veut vraiment sensibiliser les gens. Il est certain qu’il y a urgence d’agir dans différentes zones, comme les zones inondables.On va attaquer là où la problématique est majeure», affirme le maire de Lac-Sergent. La façon de faire sera élaborée dans les prochains mois.
CET ARTICLE A ÉTÉ MODIFIÉ LE 8 MAI 2017.
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