Le diabète, deuxième partie

Par jdion

Cette capsule parlera du diagnostic et du traitement du diabète de type 2. Le diabète de type 2 est défini par un taux de glucose supérieur à 7 mmol/Litre, à jeun le matin. Les prédiabétiques se situent dans la zone grise, soit entre 5.7 et 7 mmol/Litre le matin.  D’autres moyens diagnostiques sont possibles. Un taux de sucre supérieur à 11 deux heures après avoir ingéré un liquide contenant 75 grammes de glucide ou un test beaucoup plus simple, l’hémoglobine glycosylée (hémoglobine modifiée par la fixation du glucose). Cette valeur est donnée en pourcentage. L’hémoglobine est une substance qui transporte l’oxygène dans nos globules rouges et le glucose la détériore. Plus le glucose a été élevé dans les derniers trois mois (durée moyenne de survie d’un globule rouge), plus le pourcentage de cette hémoglobine détruite sera élevé. En langage médical, on nomme communément ce test le pourcentage d’A1c. Un taux d’A1c entre 6 et 6.5 sera diagnostique d’un prédiabète, alors qu’un taux de 6.5 et plus nous amène au diagnostic de diabète de type 2. Selon le guide canadien de traitement du diabète, le mode de vie est une façon primordiale d’approcher cette maladie. Selon le niveau de sucre, le médecin suggèrera ou non une médication pour améliorer le contrôle. Le but est d’arriver à celui-ci dans les trois à six mois suivant le diagnostic. La molécule de préférence pour le traitement du diabète sera en premier lieu la metformine. C’est une médication peu dispendieuse et reconnue à travers le monde pour ses bienfaits cardio-vasculaires. Si nous n’arrivons pas à contrôler le niveau de sucre avec cette dernière, plusieurs autres options thérapeutiques orales ou en injection sont possibles, il s’agit d’individualiser le traitement pour chacun des patients. L’important, c’est d’arriver à un bon contrôle qui permet d’éviter les complications de la maladie tout en évitant des effets secondaires possibles fâcheux comme l’hypoglycémie ou la prise de poids. Un peu comme dans d’autres maladies, comme l’hypertension, plusieurs classes de médicaments permettent d’«attaquer» la maladie par différents mécanismes. Par exemple, la metformine diminue la production de sucre de notre propre organisme par le foie, certains autres médicaments augmentent la production d’insuline par le pancréas (le piège de ceux-ci pourrait être une augmentation des risques d’hypoglycémie et de prise de poids ou un épuisement accéléré du pancréas). Certains autres médicaments permettent une sécrétion plus intelligente (pendant les repas) de cette hormone, et dans certains cas, une réduction de l’appétit. Finalement, les tout derniers médicaments arrivés sur le marché permettent aux reins d’éliminer une plus grande quantité de sucre lors d’augmentation de la glycémie au cours de la journée. Éventuellement, l’insuline en injection peut être un traitement à privilégier chez certains patients. Lors du diagnostic, on remet souvent aux patients un appareil d’analyse de la glycémie qu’il pourra faire lui-même à la maison, à l’aide d’une petite goutte de sang prélevée sur un doigt. Le but du traitement du diabète de type 2 se veut dirigé vers le bien-être des patients, mais surtout dirigé pour prévenir les complications vasculaires liées à cette maladie. La gestion d’autres facteurs prédisposant aux maladies vasculaires telles que l’hypertension, le cholestérol, l’arrêt tabagique et certains médicaments protecteurs de la maladie doivent être envisagés tout autant que la normalisation de la glycémie. Les prochains articles parleront de la gestion de ces autres aspects prédisposant à la maladie vasculaire.

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