Annexion d’un territoire du lac Simon à Saint-Léonard: la MRC pas d’accord

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Par Steeve Alain
Annexion d’un territoire du lac Simon à Saint-Léonard: la MRC pas d’accord

La MRC s’oppose à la demande des citoyens de Sainte-Christine-d’Auvergne résidant au lac Simon qui souhaitent l’annexion de leur territoire à la municipalité de Saint-Léonard. Le conseil de la MRC a voté le 15 mars à majorité – avec deux dissidences – une résolution d’abord qui invite les municipalités de Saint-Léonard et de Sainte-Christine «à négocier une entente à l’amiable en vue de répondre le mieux possible aux besoins en services exprimés par les citoyens et propriétaires du territoire concerné». S’il n’y a pas d’entente entre les municipalités, «la MRC exprime son désaccord à la démarche d’annexion entreprise par la Municipalité de Saint-Léonard», qui a adopté un règlement favorable à l’annexion. Selon le préfet Bernard Gaudreau, il est possible en 2017 d’améliorer les services et de s’entendre avant un redécoupage territorial. Le conseil des maires a aussi rappelé qu’historiquement, en l’absence de consensus dans des demandes d’annexion, la MRC a favorisé le respect de l’intégrité territoriale. La demande d’annexion concerne le territoire de Sainte-Christine situé dans le secteur de la baie au sud-ouest et sud-est du lac Simon et couvre une superficie de 15,8 kilomètres carrés. Une cinquantaine de propriétés et des terrains en développement sont concernés. Des résidants du secteur ont fait des représentations à la MRC, mais sans succès. «On est sortis un peu décoiffés de la rencontre», a avoué Georges Normand, porte-parole du comité de citoyens. Selon M. Normand, la MRC erre quand elle juge qu’il s’agit d’une problématique entre deux municipalités. «Ce n’est pas le cas. C’est un état de fait l’évolution du développement riverain au lac Simon. Il s’agit d’une action citoyenne et communautaire», a-t-il dit. Le comité, qui représente quelque 80 résidants, dit que l’éloignement de leur communauté du noyau villageois de Sainte-Christine situé à 23 kilomètres pose problème pour des services de proximité. «La situation est qu’on vit en isolement en fonction du lac», a précisé M. Normand. Selon les citoyens, il n’y a pas de sentiment d’appartenance à Sainte-Christine, accessible par une seule route qui traverse Saint-Léonard. Le lien naturel est plutôt avec le voisin Saint-Léonard, disent-ils. M. Normand a mentionné que les gens vivent des aberrations au quotidien comme le nom du chemin d’accès à leur propriété. «Une seule et même rue mais deux noms : Chemin Saint-Vincent pour la portion sur le territoire de Saint-Léonard et Route Saint-Vincent pour celle de Sainte-Christine. Pour Postes Canada, Route Saint-Vincent n’existe pas…» a-t-il affirmé. M. Normand déplore que la décision de la MRC semble reposer sur une question de principe. «Ça [notre demande] dérange bien sûr. Peut-être qu’ils [élus de la MRC] ne veulent pas créer un précédent», a-t-il laissé entendre, soulignant que leur situation diffère de celle d’autres lacs de la région. Les citoyens entendent continuer les démarches auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT). «Nous avons encore confiance que, comme citoyens, on peut être écoutés», a exprimé M. Normand. La position de la MRC sera transmise au MAMOT. Elle s’ajoute à celle du conseil de Sainte-Christine aussi opposé à la demande.  

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