Les paramédics de quatre des cinq services ambulanciers de la région de Portneuf sont en grève illimitée depuis minuit. Le conflit de travail n’affectera pas les services à la population puisque les services essentiels sont assurés. Sans contrat de travail depuis deux ans, les paramédics affiliés à l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH – CSN) ont lancé aujourd’hui un mouvement de grève provincial. Une vingtaine de paramédics ont amorcé bruyamment leur grève à 8h ce matin devant le bureau du député Michel Matte à Saint-Marc-des-Carrières. «On veut que le député soit de notre bord, a expliqué Frédéric Maheux, président de l’ATPH de Québec. On sera en grève jusqu’à ce que le ministre Barrette décide de revenir à la table de négociation.» La grève affecte 3600 membres de l’ATPH – CSN au Québec, dont 330 dans la région de Québec et 80 dans Portneuf à l’emploi du Groupe Radisson, à Donnacona, d’Ambulance de la Jacques-Cartier, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, et des Ambulances Guy Denis et Fils et les Ambulances Paré, à Saint-Marc-des-Carrières. Le mouvement ne touche pas les paramédics de Dessercom à Saint-Raymond qui sont affiliés à la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ). M. Maheux a tenu à rassurer la population: «Il n’y aura aucun délai et tous les appels auront une réponse, a-t-il dit. Seules les tâches administratives seront touchées.» Les patients risquent ainsi de se faire transporter gratuitement puisque les paramédics ne rempliront pas les formulaires de facturation. Une négo à finir Les syndiqués ont en poche un règlement sur leurs conditions de travail (horaires, etc.), mais les négociations sur le monétaire (salaire, retraite, assurances, etc.) sont bloquées depuis que le ministre de la Santé Gaétan Barrette a quitté la table en avril 2016. Les paramédics négocient leurs conditions de travail avec les entreprises qui les emploient, représentées par la Corporation des services d’ambulance du Québec, et leur rémunération avec le gouvernement. En se retirant de la table de négociation, le ministre Gaétan Barrette a invoqué qu’il confiait entièrement la responsabilité aux entreprises privées du secteur. Frédéric Maheux souligne que les entreprises n’ont aucun mandat pour faire progresser les discussions. De plus, cette façon de faire «laisse planer une inquiétude quant au maintien de conditions de travail uniformes» au Québec. «Le gouvernement, c’est le payeur. En se retirant, il a méprisé les gens. On ne fait pas la grève pour la grève, mais pour que le gouvernement revienne à la table», renchérit Gilles Lamontage, premier vice-président au Conseil central Québec – Chaudière-Appalaches – CSN. Services suffisants Hier, le tribunal administratif du travail a fait savoir que les quatre entreprises de Portneuf illimitée sont en mesure d’offrir les services essentiels. Les paramédics assurent tous les quarts de travail et les opérations destinées au transport des patients, sauf le lavage extérieur des véhicules, à l’exception des pièces pour la sécurité. Ils ne ramèneront plus les escortes médicales après un transport interhospitalier, à moins qu’il y ait un patient à bord du véhicule et ne rempliront plus le formulaire de facturation. https://youtu.be/rAAFh9Q4TtE