«Ça ne change pas le fonctionnement de la clinique. On a quand même huit médecins. On est bien content de ça. Ça ça ne bouge pas», a commenté Pierre Gignac, le directeur général de la Ville de Pont-Rouge en entrevue fin novembre.
De passage dans Portneuf le 22 novembre, le ministre de la Santé Gaétan Barrette a annoncé qu’une modification à l’entente particulière sur les Plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM) priorisera les secteurs ouest et nord pour l’embauche de trois médecins. L’ouest, en particulier, est en pénurie.
Il y a bien l’arrivée d’un médecin prévue pour janvier 2017 à la Clinique de santé Pont-Rouge qui ne se fera pas. Le sujet a fait l’objet de discussions avec le CIUSSS. Mais le nombre actuel de médecins à Pont-Rouge suffit amplement à la demande locale et il n’existe aucune insécurité chez les administrateurs de la clinique, indique M. Gignac.
«C’est certain qu’on aurait été capables d’accueillir d’autres médecins. On avait l’espace. Ce qu’on souhaite, c’est que Portneuf ne perde pas de médecins avec cette nouvelle politique. On comprend que politiquement il faut essayer de répartir les ressources. Tout le monde veut avoir des médecins à proximité», ajoute-t-il.
Même les gens du CIUSS ont reconnu qu’il était «exceptionnel de voir une clinique voir le jour aussi rapidement». «Ils sont très contents parce que ça vient soulager la pression des gens qui n’ont pas de médecins», dit Pierre Gignac qui dirige l’OSBL créé pour gérer les locaux et l’administration de la clinique qui occupe une partie de l’hôtel de ville de Pont-Rouge.
Ouverte le 6 janvier dernier sous l’impulsion de la Ville, la Clinique de santé Pont-Rouge est passée de trois à huit médecins, dont la moitié à temps plein, et le nombre répond à la demande en croissance. Plusieurs font de l’urgence à Saint-Marc ou Saint-Raymond et du sans rendez-vous dans d’autres cliniques.
Plus de 2500 patients
En moins d’une année, 2500 patients ont soit suivi leur médecin de famille ou trouvé un médecin à la Clinique de santé Pont-Rouge.
Lors d’une rencontre en septembre, la conseillère municipale Guylaine Charest, qui a mené le dossier avec son collègue Michel Brière, rappelait que la prévision se basait sur sept médecins pour une population de 9000 habitants. «On ne pensait pas en avoir autant que ça. Ça se parle entre eux. Beaucoup de gens qui allaient à Québec sont tellement contents!» a-t-elle commenté. Ultimement, la clinique pourra desservir entre 12 000 et 15 000 patients. Des gens de Pont-Rouge ou de la région à la recherche d’un médecin peuvent s’inscrire à l’accueil.
La clinique est ouverte du lundi au vendredi, de 8h à 17h. Elle adhérera bientôt au service de prise de rendez-vous Bonjour-santé, au même titre que les deux autres cliniques et le CLSC de Pont-Rouge.
La location de locaux se poursuit afin d’offrir une équipe complète de professionnels, incluant un orthésiste, une nutritionniste, une infirmière pour les prélèvements sur rendez-vous.
«Pour les soirs et la fin de semaine, on n’est pas fermés à l’idée, mais pas dans un horizon proche. À moyen terme, ça pourrait être envisagé», dit Pierre Gignac. Sur le plan financier, les administrateurs se donnent deux à trois ans pour atteindre l’autonomie.
Une rumeur voulant qu’une pharmacie s’associe à la clinique ne serait pas fondée. «Il n’y a pas assez de place et la Ville soutient le projet et ses deux pharmacies», affirme M. Gignac.
