Le maire Denis Jobin en a reçu la confirmation dans une lettre datée du 18 juillet. «La route 138 est plus utilisée qu’avant. On a des commentaires parce que les gens le perçoivent, on le perçoit», a-t-il commenté en entrevue le 27 juillet.
Cap-Santé n’a pas attendu la collision du 21 juillet rapportée dans le Courrier pour contacter le ministère. Le 12 juillet, le conseil municipal a adopté la résolution 16-07-176 lui demandant d’analyser la configuration de l’intersection et la circulation «afin d’y installer une lumière de circulation».
Il passe beaucoup de véhicules sur la route 138. Denis Jobin affirme avoir été le premier surpris d’apprendre qu’en été 8500 véhicules transitent chaque jour par le secteur de l’intersection du rang du Bois-de-l’Ail. Sur une année, le débit moyen est de 6200 véhicules par jour.
Le maire attribue cette augmentation de la circulation à la croissance de la population. Cap-Santé compte 3417 habitants. Les quartiers, comme celui des Goléands et le nouveau quartier des Sources, sont en croissance. «Il y a aussi la circulation de transit de Saint-Basile et Pont-Rouge [qui augmente]», explique M. Jobin. Enfin, il rappelle que la route 138 demeure un fort attrait touristique.
La Ville a décidé d’agir afin de préserver la sécurité des citoyens. «On l’a fait pour la vitesse. Elle a été abaissée sur la route 138. C’était justifié», dit M. Jobin. Le maire estime que le ministère des Transports agira avec autant de clairvoyance dans le cas de l’intersection en cause. À Portneuf, l’an dernier, le ministère a installé un feu de circulation à l’intersection de la route 138 et de la rue Provancher.
La Ville ouvre aussi la porte à toute autre solution durable que le ministère apportera assurer la sécurité des citoyens. «La journée que le ministère nous donnera de l’information, on la communiquera», affirme-t-il.
Pas si dangereuse
À l’intersection, la route 138 s’étale sur quatre voix. Des véhicules montent la côte en provenance de Donnacona tandis que d’autres sortent de la courbe de Cap-Santé.
Aux heures de pointe, il est parfois difficile de tourner à gauche, qu’on provienne de la route 138 ou du rang du Bois-de-l’Ail. À l’heure de pointe, le temps d’attente s’allonge et des automobilistes deviennent téméraires.
Pour ajouter au problème, le chantier du barrage de la compagnie Algonquin génère une circulation de véhicules lourds.
Malgré tout, l’intersection de la route 138 et du rang du Bois-de-l’Ail n’est pas dangereuse d’après les critères de la Sûreté du Québec. La SQ évalue la dangerosité d’une route selon la vitesse des véhicules (c’est une section à 70 km/h), le débit de la circulation et la configuration de la chaussée, a expliqué au Courrier le directeur du poste de la MRC de Portneuf Simon Guy.
La SQ considère également le nombre d’accidents qu’y se produisent sur le bout de route incriminé. «Il y a eu trois collisions mineures en 2015-2016, ce n’est pas très important», dit le chef Simon Guy. D’autres routes de Portneuf sont plus problématiques.