Deschambault amorce la réfection du couvent

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Par Denise Paquin

«C’est le signal, c’est parti!» a lancé le maire Gaston Arcand en annonçant la première phase des travaux le 27 juillet. «Le couvent est un bâtiment qui reflète l’histoire de Deschambault. Avec l’école de musique, l’ouvroir, il bourdonne d’activité», a-t-il ajouté visiblement satisfait de voir s’amorcer ce projet qui date de plusieurs années.

La Ville a accordé un premier contrat pour remplacer les portes et fenêtres du corps principal de l’édifice, la partie construite en pierre en 1861.

Le contrat de 200 000$ a été accordé par appel d’offres à la Menuiserie Delisle, de Québec. L’entreprise a refait, entre autres, les fenêtres du Marché Bonsecours, à Montréal, de la Maison Simon dans le Vieux-Québec, du Séminaire de Québec et de l’école primaire de Grondines.

Une trentaine de fenêtres et portes seront remplacées par des modèles traditionnels à carreaux en acajou. Ce bois très résistant est utilisé de façon courante dans ce type de travaux, précise l’agent de développement local Mathieu Gingras.

Le chantier commencera en septembre et s’étendra sur six à huit semaines. L’entrepreneur utilisera une nacelle plutôt que des échafaudages, le chantier sera donc moins apparent dans le paysage touristique du cap Lauzon, souligne M. Gingras.

La deuxième phase, en 2017, se déroulera aussi à l’extérieur. Le revêtement en clin des deux autres parties de l’édifice, érigées en 1861 et 1884, sera changé et le mortier refait sur la partie en pierre. Des retouches seront aussi faites à la toiture, les gouttières seront remplacées et des arrêts-glaces seront posés.

Les deux phases subséquentes se concentreront sur les améliorations intérieures et la mise aux normes pour la sécurité. «Ce seront de gros travaux», affirme le maire Gaston Arcand qui affirme qu’une évaluation a démontré que l’édifice est tout à fait sécuritaire et que la structure est saine.

De la fournaise aux escaliers, presque tout sera rénové. Des aménagements devront être faits, prévoit-il, pour que l’École de musique Denys-Arcand, le Vestiaire et la bibliothèque poursuivent leurs activités.

La réfection sera financée par règlement d’emprunt. La municipalité utilisera les 100 000$ du Fonds aluminerie de Deschambault pour les collectivités durables octroyés à cette fin en 2014. Des subventions seront aussi demandées au ministère de la Culture.

Le couvent que les Soeurs de la Charité de Québec ont quitté en 1994 a été cité comme immeuble patrimonial par la municipalité en 2007 et fait partie de l’aire de protection de l’ilot paroissial.

La réfection du couvent était discutée depuis plusieurs années. Il a même été question de la faire en y logeant le Centre d’archives régional, mais le coût était trop élevé.

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