Le désert l’emporte

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Par Steeve Alain
Le désert l’emporte

L’athlète âgé de 57 ans a quitté la compétition à mi-chemin de la 9e étape de 180 kilomètres de l’épreuve d’endurance en temps continu, constatant qu’il ne pourrait atteindre le point de contrôle éliminatoire suivant dans les temps requis par l’organisation.

Les participants devaient traverser les États-Unis d’ouest en est en moins de 13 jours et en atteignant les points de contrôle dans les délais établis. 

M. Morin avait accumulé 6 heures de retard depuis le départ de la Californie, trois jours plus tôt le 14 juin. «Ce retard a été principalement dû à la difficulté que j’ai eu à traverser un désert [en Arizona] où j’ai roulé de nombreuses heures [6] à une température avoisinant 40 degrés Celsius», a indiqué M. Morin. 

Le Québécois dit qu’il avait déjà franchi les montées les plus difficiles de la course au moment de son retrait de la compétition. Il aura finalement parcouru 800 kilomètres (500 milles), ce qui représente un sixième de l’épreuve.

«J’ai vraiment tout donné pour réussir cette course autant au niveau de ma préparation physique que par mon implication financière», mentionne dans sa page Facebook l’ultracycliste, seul participant québécois au défi.

«Ce que je retiens, c’est que ce type de course exige des moyens extraordinaires. C’est un défi organisationnel, humain, financier, physique et mental», a-t-il précisé par courriel. Le projet a nécessité un budget de 50 000$ et l’athlète s’est préparé en parcourant 16 000 kilomètres de mars 2015 à la mi-juin 2016. 

Paul Morin demeure fier de sa participation à la course. Il dit qu’il a eu le privilège de côtoyer les 41 cyclistes les plus endurants de la planète.

Seulement 18 des 42 participants ont complété l’épreuve de 4800 kilomètres. C’est un Allemand, Pierre Bischoff, qui a été le plus rapide, et ce, en 9 jours, 17 heures et 9 minutes. Il a roulé durant 8 jours et 16 heures et s’est arrêté 25 heures.

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