Les quatre membres de la nouvelle escouade ont déjà commencé leur porte-à-porte pour sensibiliser les gens de ces deux localités à l’importance de bien utiliser l’eau potable.
Ils seront au marché public, au tournoi de dekhockey et visiteront les jeunes au camp de jour, car il n’y a pas d’âge pour apprendre que l’eau, même renouvelable, est un bien précieux. Ils offriront même des trousses d’économie d’eau potable.
Misant sur le succès de son Escouade verte, qui a sensibilisé les Portneuvois à la gestion des matières résiduelles l’an dernier, la Table de concertation en environnement de Portneuf et le Carrefour Jeunesse-emploi reviennent à la charge.
«Fort du succès de ce partenariat, on a innové en lançant une escouade qui va parler de gestion de l’eau et qui va inculquer de bonnes pratiques aux citoyens», a déclaré la présidente de la Table Marie-Ève Leclerc lors du lancement à Deschambault le 11 juillet.
Deux municipalités sont touchées, alors qu’elles étaient neuf l’an dernier. La raison en est que le projet au coût de 68 800$ est financé en grande partie par le Fonds Alcoa pour les collectivités durables, qui lui alloue 45 962$.
Une subvention de Services Canada a permis l’embauche de deux des trois étudiants qui font équipe avec le coordonnateur Nicolas Dubé-Tourigny, qui dirigeait l’Escouade verte en 2015. Chaque municipalité alloue 1000$, en plus de fournir de l’équipement, des locaux et du personnel.
Conserver l’eau potable
En plus de patrouiller dans les rues et de donner de l’information sur la réglementation, les agents de l’Escouade bleue feront la collecte d’information qui servira à élaborer un plan d’action. La CAPSA qui participe au projet relayera aussi l’information au gouvernement.
Les deux municipalités ont fait de l’économie d’eau potable un objectif de leur plan de développement durable. Il découle de la Stratégie québécoise d’économie d’eau potable qui vise à réduire d’au moins 20% d’ici 2017 la quantité d’eau distribuée en moyenne par personne au Québec.
«À Deschambault-Grondines, on suit avec attention l’état de notre réseau. Toute fuite détectée est tout de suite colmatée. C’est un signal qu’on envoie aux citoyens: tout le monde fait sa part», a déclaré le maire Gaston Arcand.
À Portneuf, l’enjeu de préserver l’eau est encore plus important puisque la ville en manque pour soutenir son développement. «Cela fait cinq à six ans que l’on fait de la recherche en eau. On a investi un demi-million», a indiqué le maire Nelson Bédard.
Le maire se réjouit de cette activité de sensibilisation citoyenne qui manquait à Portneuf. «Quand on tourne le robinet, il y a un coût à ça», signale M. Bédard. Il serait de 2000$ par famille, selon une estimation basée sur les frais d’approvisionnement, de traitement et de distribution.
_____
* Source: Programme d’économie d’eau potable (PEEP), Réseau Environnement