«Ça réveille mal!» a laissé tombé le maire Daniel Dion qui était le premier à qui l’animateur Michel Beausoleil a demandé comment il avait réagi. «Il y avait du vent et les tisons sont montés haut dans les airs. On en a retrouvé chez Intersport», a-t-il illustré.
Le directeur du service d’incendie Jean-Claude Paquet a tout de suite demandé le renfort des brigades voisines et les ambulances. «J’ai lancé une deuxième alarme aux pompiers de Saint-Raymond. Ça veut dire grouille-toi pis viens t’en!» a-t-il résumé.
Le maire Dion a remercié les pompiers pour leur action rapide et leur force de frappe. Une cinquantaine ont combattu les flammes durant 12 heures.
M. Paquet a transféré le dossier à la Sûreté du Québec. «Je me doutais qu’il y avait quelque chose de louche«, a-t-il indiqué.
L’hypothèse d’un incendie causé par des feux d’artifice est loin d’être confirmée, a tenu à dire la porte-parole de la SQ Hélène Nepton.
Les enquêteurs des crimes majeurs ont analysé durant deux jours le site de l’incendie. Plus d’une trentaine de personnes ont été rencontrées. Les deux qui ont sauté d’un balcon ont été interrogées comme témoins, a précisé la sergente Nepton. «On est l’étape de l’analyse. On commence à comprendre ce qui s’est passé. Rien n’est écarté. Lorsque ce sera terminé, les conclusions seront rendues publiques et ce sera hors de tout doute», a expliqué la sergente Nepton qui a invité les gens qui ont des informations, des photos, des vidéos à contacter la SQ.
Le maire Daniel Dion a confirmé que Saint-Raymond possède un règlement sur les feu d’artifice. «Les gens disent qu’ils ont entendu des pétards, mais on a jamais eu de plainte. On n’a jamais eu à l’appliquer jusqu’à maintenant», a-t-il déclaré. Le règlement interdit les feux d’artifice à moins de 60 mètres d’une habitation. L’amende est de 300$. «C’est de la négligence, ça aurait pu causer la mort», a ajouter M. Dion qui a indiqué que 14 des 20 sinistrés avaient réintégré leur logement.
Déry Telecom
L’incendie du centre-ville a eu des répercussions dans la douzaine de municipalités desservies par le câblodistributeur Déry Telecom. «On a travaillé jour et nuit pour rétablir le service en 46 heures», a indiqué Nathalie Gagnon, copropriétaire de Déry Telecom.
La bonne nouvelle a été de découvrir que le bunker était intact. «La centrale c’est le coeur, 90% des équipements étaient là», a souligné Mme Gagnon. Une douzaine d’employés et des sous-traitants ont travaillé pour rebrancher la centrale au réseau.
Mme Gagnon a annoncé que le service à la clientèle et CJSR s’installeront dans l’ancienne papeterie. Le service d’installation sera localisé sur l’avenue Saint-Jacques. En attendant, CJSR se servira de la salle du conseil comme studio.
Les commerçantes Rachel Paré et Sonia Pelletier sont en train d’analyser leur retour. La première est prête à relancer son salon d’esthétique. La tâche sera plus ardue pour Mme Pelletier. Elle a perdu les 300 patrons qui lui servaient à confectionner des vêtements pour le personnel de cliniques dentaires. «C’est faisable, mais c’est de l’énergie», a confié la designer qui se donne un mois pour prendre une décision. Des clients l’ont contactée pour lui offrir leur modèle.
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