D’ailleurs, son gouvernement a créé des impressions de rapprochements avec les autochtones, avec les femmes (parité hommes/femmes dans son Cabinet) et avec la classe moyenne qu’il cible avec des baisses d’impôts. De plus, grâce à un procédé Photoshop politique, il a tenté de recadrer les politiques désastreuses de Harper au niveau international, en déplaçant l’accent vers le centre.
Cependant, il refuse catégoriquement de retoucher la photo de 1982, où son père siège à côté de la Reine pour la signature de la nouvelle Constitution canadienne avec son préambule enchâssant la Charte des droits, en excluant le Québec du portrait constitutionnel.
En effet, la Presse canadienne titrait le 17 décembre 2015: «Trudeau ne voit aucune raison de rouvrir la Constitution, pas même pour y inclure le Québec.» Ce message d’exclusion ne pouvait être plus clair, le Québec devra continuer d’être un figurant dans la mosaïque anglophone canadienne, malgré la forte cohorte de députés en provenance du Québec.
Également, c’est un cliché d’affirmer que le premier ministre Couillard projette un flou photogénique quand il s’aventure sur le terrain constitutionnel. Il préfère retourner l’objectif en direction du chef de l’Opposition pour faire ressortir de vieux négatif de peur.
M. Trudeau, le Québec attend de votre part ce «selfie» manquant qui reconnaîtrait le caractère distinct du Québec et qui affirmerait sa spécificité en le plaçant à égalité sur le plan canadien.
Marcel Perron
Neuville