Bernard Drainville dénonce les coupes libérales

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Par Mathieu Hardy
Bernard Drainville dénonce les coupes libérales

Le député de Marie-Victorin et leader de l’opposition officielle a rencontré une vingtaine de membres lors de l’assemblée générale du PQ Portneuf. Les discussions ont porté sur la péréquation, les taxes et impôts, la gestion de la dette, sans oublier la souveraineté.

En entrevue au Courrier, Bernard Drainville s’est davantage attaqué à la politique d’austérité du gouvernement dans le secteur public et a remis en question sa volonté à bien servir la population des régions. «Actuellement, le gouvernement coupe partout sans se demander quel va être l’impact à long terme de ces coupures-là», a-t-il déclaré.

Il décrie l’abolition des CRÉ et des CLD, deux instances régionales qui soutenaient l’économie. «Ils font ces coupures-là pas juste pour le déficit zéro! La vraie raison c’est pour donner des bonbons électoraux en 2018. Il faut que les gens le comprennent!» a-t-il lancé. Le député se prononce en faveur de l’équilibre budgétaire, mais pas à n’importe quel prix.

Baisses d’impôts

Bernard Drainville dénonce aussi la tactique électorale des libéraux. «Ils coupent partout et ils nous font payer plus de taxes et d’impôts que jamais dans l’histoire du Québec», a-t-il exposé.

Plutôt que de réduire les impôts pour ensuite augmenter les taxes à la consommation, la réflexion de M. Drainville est tournée vers un réinvestissement dans le système scolaire, puis dans le milieu de la santé et dans les garderies.

«Dans les faits, on est en train de payer ce qu’ils vont nous rembourser en 2018 ou ce qu’ils promettent de nous rembourser», avise le député. «Tout ça pour l’équilibre budgétaire! On va l’atteindre, mais il faut voir le prix qu’on va payer pour l’atteindre», critique-t-il.

 

Éducation

M. Drainville a également abordé l’impact des coupes en éducation sur la réussite scolaire. «Sacrifier l’avenir de nos enfants au nom de l’équilibre budgétaire, pensez-vous qu’on va être gagnants comme société?», demande-t-il. Poser la question, c’est y répondre, dit-il.

Même le réinvestissement de 100 M$ annoncé récemment ne le satisfait pas: «C’est quoi, 500 ou 600 M$ qu’ils ont coupés en éducation? Et ils nous disent après regardez comme on est bons, on en remet 20 M$ cette année et 80 l’an prochain!»

 

Indépendance

Pour Bernard Drainville, l’indépendance reste la solution à tous ces maux économiques. «L’indépendance est un projet qui vise à enrichir les Québécois. Maintenant il faut leur en faire la démonstration! C’est ça que les Québécois attendent de nous! a-t-il conclu. Pierre-Karl est la bonne personne pour convaincre les Québécois des bénéfices économiques qu’amènerait l’indépendance.»

 Cet article a été modifié le 3 décembre.

 

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