L’usine compte 450 travailleurs. Le directeur général de l’aluminerie de Deschambault, Jean-Yves Carrier, estime qu’une quarantaine d’entre eux prendront leur retraite dès cette année. Pour les remplacer, 30 travailleurs ont été embauchés. Alcoa fait un blitz de formation et investit 391 000$ et le gouvernement du Québec autant pour les former en usine.
M. Carrier affirme que la formation des employés est très importante et qu’Alcoa s’est toujours fait un point d’honneur de la conserver malgré les fluctuations économiques. «La formation des nouveaux employés est primordiale au succès de notre plan de croissance. Il nous importe d’être toujours à l’avant-garde et de miser sur le savoir-faire et le talent de notre main-d’œuvre», a-t-il commenté.
Deux élèves sur trois étaient déjà employés à temps partiel. On veut en faire des opérateurs dans les salles de cuves, au centre de coulée et au secteur des électrodes. La formation donnée par des employés est adaptée selon les départements, explique M. Carrier. Elle s’étend sur plusieurs semaines et les nouveaux employés sont jumelés à des opérateurs, ce qui permet de transférer les connaissances de la 1re à la 2e et même à la 3e génération de travailleurs. Lors du démarrage de l’usine en 1992, personne n’avait travaillé dans une aluminerie et l’expertise des gens de Deschambault est maintenant reconnue mondialement.
«Les entreprises qui misent sur la formation gagnent en productivité et en fidélité», dit le député Michel Matte, venu annoncer la subvention. «La formation est un investissement rentable et est essentielle dans un monde compétitif. J’espère qu’Alcoa sera un modèle pour les autres entreprises», a-t-il soutenu. L’an dernier, Alcoa a formé 22 nouveaux travailleurs avec ce programme.