Le libéral David Gauvin lance sa campagne

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Par Denise Paquin
Le libéral David Gauvin lance sa campagne

 

«Moi, si je fais de la politique, c’est pour monsieur et madame Tout-le-monde, c’est pour le bien de la majorité», a déclaré

David Gauvin avant de dévoiler ses premiers engagements en fin d’avant-midi, aujourd’hui, près de la rivière Jacques-Cartier à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier.  

Le programme libéral comporte plusieurs mesures pertinentes pour la circonscription, à commencer par des mesures fiscales pour les salariés qui n’ont pas connu de hausse réelle de salaire depuis les années 1980, a expliqué le candidat. «Plusieurs travaillent fort sans parvenir à atteindre la classe moyenne, affirme David Gauvin. Nous, on veut que la classe moyenne paie moins d’impôt, c’est majeur.» Un gouvernement libéral abaisserait de 7% le taux d’imposition sur la tranche de 44 000$ à 89 000$.

Le candidat souhaite aussi aider les familles en créant l’allocation canadienne aux enfants, une aide non imposable contrairement à la PUGE créée cette année par le gouvernement Harper. «Au plan national, on va sortir 315 000 enfants de la pauvreté, dans Portneuf – Jacques-Cartier, ce sera plus de 1000. C’est ce dont je suis le plus fier de mettre de l’avant», a souligné David Gauvin qui est devenu père d’un premier enfant le 30 août.

De plus, les libéraux s’engagent à faire disparaître le fractionnement du revenu, sauf pour les personnes âgées, et à remettre à 5000$ le plafond du CELI, que les conservateurs ont fait passer à 10 000$ dans leur dernier budget. «Les gens me demandent c’est quoi un CELI, a déclaré David Gauvin. S’ils ne savent pas c’est quoi c’est sûr et certain qu’ils n’ont pas d’argent dans un CELI.»

 

Oléoduc Énergie Est

Si la naissance de sa fille Juliette lui a fait manquer le rassemblement des candidats de la région de Québec avec leur chef Justin Trudeau, elle a rendu M. Gauvin plus sensible qu’avant à l’enjeu environnemental que représente l’oléoduc Énergie Est dont le tracé traverse la circonscription de Grondines à Saint-Augustin-de-Desmaures. «Ça me touche personnellement», a-t-il déclaré, précisant que l’oléoduc passerait, d’après le tracé préliminaire, entre la prise d’eau de la municipalité et sa maison.

Même s’il est le premier à s’avancer sur ce terrain miné, David Gauvin ne se prononce pas le bien-fondé du projet. Le candidat rappelle que le Parti libéral a toujours été en faveur de l’exportation des matières premières. Il affirme toutefois que, peu importe le moyen de le faire avec le pétrole, que ce soit par train, par bateau ou avec l’oléoduc, «le mandat du gouvernement fédéral est d’assurer la sécurité des gens et de l’environnement, aussi pour nos générations futures».

Il ne fait pas de doute, à son avis, que «l’acceptation sociale du projet n’est pas acquise». «C’est un “must” parce que les gouvernements donnent les permis, mais ce sont les communautés qui donnent les permissions», déclare-t-il.

Pour obtenir l’heure juste, le Parti libéral veut «redonner une voix» aux scientifiques et aux organismes comme l’Office national de l’énergie qui sont devenus des «coquilles vides» en raison des coupes de budget. D’un point de vue personnel, David Gauvin affirme que sa formation comme ingénieur en métallurgie lui permettra de poser des questions, d’aller chercher de l’information et d’être «le chien de garde» de la population. «En toute humilité, il n’y a personne qui peut me raconter des histoires sur l’oléoduc, dit-il. Ni les gens qui sont pour ni les gens qui sont contre.»

 

Développement régional

Le candidat a rappelé que son parti investira dans les régions et il le fera en partenariat «parce que ce sont les municipalités qui savent le mieux comment investir leur argent».

Le programme libéral doublera les investissements dans les infrastructures et 50% des 125 milliards $ prévus seront injectés dans des technologies vertes. M. Gauvin, qui est un spécialiste en construction de bâtiments agréés LEED, a précisé que le programme pourrait subventionner, par exemple, les projets d’égout à Stoneham et Portneuf aussi bien que des infrastructures pour lutter contre les inondations à Saint-Raymond.

M. Gauvin a indiqué que 60% des infrastructures au Canada sont municipales alors que les municipalités n’ont que 8% des revenus fiscaux pour les entretenir. «C’est inacceptable. Il faut augmenter le financement aux municipalités pour qu’elles puissent construire, entretenir et réparer leurs infrastructures», a-t-il affirmé.

Enfin, M. Gauvin s’engage à être transparent et à rendre des comptes en rendant public son agenda, en rencontrant deux fois par année les MRC de Portneuf et de La Jacques-Cartier ainsi que les élus de Saint-Augustin-de-Desmaures et en répondant à toutes les questions qui lui seront posées.

 

 

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