Transition fructueuse pour Donnacona au rythme du blues

Photo de Mathieu Hardy
Par Mathieu Hardy

Tournant, «année zéro», renouveau : tous ces mots conviennent au président Pierre Soucy pour décrire ce 10e festival qui a eu lieu du 13 au 16 août. L’événement passera à l’histoire pour son déménagement. Mais aussi pour le record de prévente du laissez-passer après des années de disette imposées par la pluie qui réduisait considérablement les foules.

Envisagée depuis quelques années, la migration du festival du centre-ville vers le parc Donnacona n’a que du bon. En plus de garantir la tenue des spectacles au sec, elle s’avère la solution à plusieurs problèmes logistiques, conséquence de l’incendie qui a détruit une partie du centre-ville en janvier 2014.

«Pour les trois premières journées, on calcule qu’autour de 5000 personnes sont passées sur le site», a déclaré Jean-Michel Dubord, du comité organisateur, dimanche en début de soirée.

MM. Soucy et Dubord affirment que la programmation a attiré une moyenne de 1000 à 1500 personnes sur le site en même temps chaque soir, ce qui représente de très bonnes soirées. «Hier [samedi], on n’était pas loin de 2000. Avec la journée d’aujourd’hui [dimanche], on va peut-être frôler le 6000», ont-ils indiqué.

L’ouverture d’un site de camping a contribué à la remontée du festival. Pas moins de 150 roulottes et motorisés étaient garés à quelques pas de la scène. «On a été surpris! Je ne m’attendais pas à être obligé d’ouvrir le terrain de baseball et on a été obligés de le faire. C’est quelque chose qu’on va exploiter les prochaines années», a mentionné M. Soucy.

Il semble que les gens de Donnacona se soient réapproprié l’événement, pense Pierre Soucy. «Je vois beaucoup de monde de Donnacona, ce que je ne voyais pas beaucoup en bas», a-t-il indiqué.

Copeland et Rick Estrin

À chaque spectacle auquel nous avons assisté, mais particulièrement lors de la montée sur scène de Shemekia Copeland, la foule était compacte et se laissait bercer par la prestation des vedettes québécoises, ontariennes et américaines. Copeland, de Chicago, a soulevé l’émotion samedi. Son spectacle et celui de Rick Estrin & The Nightcats, vendredi, ont été inoubliables, selon les organisateurs. Le rendu scénographique, oeuvre de Sonorisation Daniel Tanguay, a contribué à mettre ces as du blues en valeur.

La réponse du public a renversé le comité en raison du succès du festival qui s’est déroulé, exceptionnellement, sans une goutte de pluie.

Optimistes, Pierre Soucy et Jean-Michel Dubord croient que cette année transitoire fera oublier le déficit de 2014. Le budget s’élève à environ 80 000$. Ils sont d’avis que le meilleur est à venir pour Donnacona au rythme du blues. «C’est certain que ce site-là accueille beaucoup plus de monde qu’en bas et avec le plan B qu’on a maintenant, il n’y a plus rien qui peut nous arrêter», ont-ils conclu.

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