«Look how big we are now!» s’est écriée la directrice de l’École primaire de Portneuf, Lynda Beaulieu, devant la centaine de personnes réunies pour l’inauguration des nouveaux locaux. Elle a rappelé que lorsqu’elle même étudiait au primaire, il n’y avait qu’une quinzaine d’élèves dans la petite école de brique de Portneuf.
«On a prouvé que la population scolaire continuerait de croître et nous avons reçu l’annonce du ministère plus tôt que nous l’avions prévu», a rappelé la directrice.
Le nombre d’élèves anglophones a doublé en 11 ans. Cette année, la seule école anglaise de la MRC de Portneuf accueille pour la première fois de son histoire plus de 100 élèves; elle en compte en fait 103. L’école de la rue Richard offre sept classes, de la maternelle à la sixième année.
Sur la base de ces prévisions, le ministère de l’Éducation a devancé en 2013 l’attribution d’une subvention de 2,5 M$ alors que l’agrandissement était prévu pour 2016.
La petite fête visait à souligner aussi la ténacité des élèves et des enseignants qui «sont passés au travers», malgré le bruit, le stationnement «à un mille» et la boue. Lynda Beaulieu a aussi remercié les voisins de l’école pour leur patience. Les travaux ont duré de juin à décembre 2014. Les élèves ont passé presque un mois à la Maison des générations en septembre avant de retrouver leur école toujours en chantier.
Aujourd’hui, ils ont accès à quatre nouvelles classes, à une cafétéria, une salle d’informatique et de robotique. Les enseignants disposent même d’un local «dans lequel tous peuvent entrer en même temps», a commenté la directrice en riant. Mais ce dont Lynda Beaulieu est la plus fière, c’est d’avoir réalisé son rêve de donner une bibliothèque à ses élèves.
C’est la deuxième fois que l’école est agrandie depuis 2009. Cette année-là, la Commission scolaire Central Québec a investi 650 000$ pour ajouter un gymnase et une salle de cours. L’école comptait 68 élèves à l’époque.
Le président de la Commission scolaire Centreal Québec, Stephen Burke, a fait le souhait que l’école continue de croître. «L’avantage que vous avez d’avoir des parents qui ont eu la sagesse de vous inscrire à l’école pour bien apprendre à parler les deux langues», a déclaré M. Burke en ajoutant que les craintes n’étaient pas vraies. «Les enfants peuvent parler et écrire les deux langues sans que le français en souffre», a-t-il ajouté.
La roulotte aménagée en classe pour contenir le trop-plein devrait être enlevée afin de redonner une plus grande cour d’école aux élèves.